Andry Rajoelina : Un nouveau laboratoire avant le 26 juin
Pour la énième fois depuis le début de la pandémie, le président Andry Rajoelina est intervenu ce soir sur la chaine de télévision nationale. Le chef d’Etat a annoncé la mise en place pour bientôt d’un laboratoire d’analyse médicale et d’une usine pharmaceutique dont l’inauguration est prévue avant la date du 26 juin. Ce « laboratoire malgache et pour les Malgaches » sera voué dans un premier temps au dépistage du coronavirus.
Pour le chef d’Etat, la mise en place de ces infrastructures est une manière « d’affirmer l’identité et l’indépendance du pays ». Cette annonce intervient après le couac sur les analyses PCR faites au niveau de l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) le 6 mai où 67 personnes étaient déclarées positives alors que finalement ils ne sont que dix individus testés positivement après des contre tests.
Ce n’est pas la première fois que le locataire d’Iavoloha évoque dans son discours la mise ne place de ces infrastructures. Le 30 mars, Andry Rajoelina avait annoncé que cinq laboratoires viendront en renfort à l’Institut Pasteur de Madagascar dans le dépistage du coronavirus. Il s’agit du centre d’infectiologie Charles Mérieux à l’Université d’Antananarivo, le laboratoire de l’Université de Fianarantsoa et celui de Mahajanga, et celui du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU-JRA), et l’Institut national de recherche en santé publique d’Androhibe.
Par ailleurs, le chef d’Etat a indiqué que les mesures antérieures sont toujours maintenues pour les régions Analamanga, Antsinanana, et Haute Matsiatra. Mais face à l’explosion des cas positifs à Moramanga, ces mesures s’appliquent aussi pour la région Alaotra Mangoro. Les contrôles sur l’entrée et sortie dans ces régions seront renforcés.
Pour la première fois, le Président a touché mot à la relance économique sans donner plus de détails ni de précision durant son intervention. Après la fin de la pandémie, des mesures économiques s'imposeront. Madagascar est prêt à collaborer avec toutes les parties prenantes, tant sur le plan national qu'international, dit-il. « Seulement, Madagascar n'a d'ordre à recevoir d'aucun pays ni d'organisation dans ses choix et la voie qu'il veut suivre », avertit le locataire d’Iavoloha.
Lova Rafidiarisoa