Art : Les portraitistes du Tana Water Front se relèvent
Après le pillage de leurs œuvres, les artistes appellent à la solidarité et redonnent vie à leur espace de création
Un mois après les actes de vandalisme survenus au Tana Water Front, les portraitistes du centre font entendre leur voix. Le 25 septembre dernier, plusieurs de leurs tableaux ont été dérobés lors du pillage du site, laissant derrière eux un vide douloureux. Ces œuvres, fruits d’un long travail de patience et de passion, racontaient des histoires, des visages, des émotions uniques — désormais dispersés ou perdus.
Aujourd’hui, ces artistes, qui animaient depuis des années les allées du centre commercial, lancent un appel à la population : ils espèrent retrouver leurs créations disparues. « Chaque toile porte un souvenir, une part de nous », confie l’un des portraitistes, la voix chargée d’émotion. Leur souhait : que les personnes en possession de ces œuvres acceptent de les restituer, par respect pour le travail accompli et pour la mémoire artistique qu’elles représentent.
L’espoir au bout du pinceau
Malgré cette épreuve, l’histoire ne s’arrête pas là. Le Tana Water Front a récemment rouvert ses portes, accueillant à nouveau les visiteurs et les artistes. Fidèles à leur passion, les portraitistes ont choisi de replanter leurs chevalets, de reprendre leurs pinceaux et de créer encore, refusant de céder à la désillusion. Leur retour symbolise plus qu’une simple reprise d’activité : c’est un acte de résistance artistique. En exposant de nouvelles œuvres dans le hall du centre, ils rappellent que la beauté et la créativité peuvent survivre à la violence. À travers cette démarche, les portraitistes du Tana Water Front affirment avec force que l’art demeure une lumière, même dans les moments d’obscurité un langage universel qui ne se laisse pas réduire au silence.


