« Rabeniomby et Ravolahanta » : la légende tragique du lac Tritriva bientôt portée au cinéma
Le réalisateur Jason Glenn Andriamahefa prépare un long-métrage inspiré de l’une des plus célèbres histoires d’amour de Madagascar.
Produit par CSP Films et imaginé par Daniela Rakotoarison, le film « Rabeniomby et Ravolahanta » est attendu en 2026 et promet de mêler mythe, émotion et héritage culturel.
Une légende d’amour et de destin revisités
C’est une histoire que tous les Malgaches connaissent, celle de deux amants unis dans la mort : Rabeniomby et Ravolahanta. Selon la tradition orale, leur union fut interdite par leurs familles — l’un issu d’un lignage royal, l’autre d’un milieu modeste. Refusant de vivre séparés, ils auraient choisi de se jeter dans les eaux profondes du lac Tritriva, à Antsirabe, scellant ainsi leur amour dans la tragédie.
La légende raconte qu’à l’endroit où ils périrent, deux arbres entrelacés auraient poussé, symbole d’un lien éternel que ni la mort ni le temps ne peuvent rompre. Ce récit, transmis de génération en génération, demeure l’un des plus puissants symboles de l’amour interdit à Madagascar.
Entre tradition et modernité
Sous la direction de Jason Glenn Andriamahefa, le projet « Rabeniomby et Ravolahanta » ambitionne de donner une nouvelle vie à ce mythe fondateur. Produit par CSP Films Madagascar et initié par Daniela Rakotoarison, le film devrait voir le jour en 2026. Il s’annonce comme une fresque romantique, ancrée dans le patrimoine culturel malgache, tout en explorant les émotions universelles du sacrifice et de la liberté. Au-delà du drame amoureux, le film mettra en lumière la dimension mystique du lac Tritriva, lieu sacré entouré de croyances et de tabous — notamment l’interdiction d’y consommer du porc avant de s’y baigner. Selon les habitants, la couleur de l’eau changerait encore aujourd’hui lors d’événements majeurs sur l’île, comme un battement symbolique du cœur des deux amants disparus. Entre mythe et mémoire, « Rabeniomby et Ravolahanta » s’annonce comme un hommage vibrant à l’imaginaire malgache et à la puissance intemporelle de l’amour tragique.



