Natation - Holy Antsa effectue une performance historique au-delà des chronos

Nouveau souffle

Du 6 au 9 novembre 2025, la ville de Debrecen, en Hongrie, a été le théâtre d’un exploit discret mais majeur pour la natation malgache. Rabejaona Holy Antsa, première femme malgache à s’imposer à ce niveau de compétition, y a réécrit trois records nationaux sur piscine de 25 mètres.
Sa prestation lors des championnats nationaux hongrois a marqué une étape importante : plus qu’une simple prouesse chronométrique, elle symbolise l’affirmation du sport féminin malgache sur la scène internationale. Holy Antsa a notamment fait tomber un record vieux de plus de dix ans sur le 100 mètres nage libre, bouclant la distance en 58’’37 — un passage sous la barre symbolique des 59 secondes, jamais atteint jusqu’ici par une nageuse du pays.
Elle a également amélioré ses propres performances sur le 50 mètres dos (29’’47) et le 200 mètres nage libre (2’13’’82), prouvant la régularité d’une progression patiente et structurée.

L’émergence d’une génération ambitieuse

Ces résultats ne doivent rien au hasard. À Holy Antsa incarne cette nouvelle génération d’athlètes malgaches formée à la rigueur, à la discipline et à l’exigence internationale. Son parcours s’inscrit dans un contexte où la natation féminine malgache cherche encore ses repères, souvent freinée par le manque d’infrastructures et de compétitions locales. Pourtant, la jeune nageuse refuse de se laisser limiter par les obstacles. En abaissant les temps de référence, elle ouvre la voie à d’autres sportives, prouvant que le haut niveau est accessible depuis Madagascar, à condition de volonté et de travail. Ces records ne sont pas seulement des chiffres : ils portent l’écho d’un renouveau, celui d’une natation malgache qui veut exister au-delà des frontières, et d’une athlète qui transforme chaque longueur de bassin en message d’espoir.