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Culture

Littérature - L’héritage de Rado honoré pour son centenaire

05/10/2021 04:29 © Moov

Un artiste, un poète, un écrivain intemporel, dont la douceur des mots n’a d’égal que la sagesse de ses propos et le génie qui l’anime. Georges Andriamanantena, dit Rado, continue d’inspirer toutes les générations.


« Tsy ho takatrin’ny saiko, izay rehetra alahatrao. Ny angatahako ry Raiko, aoka aho hatoky anao » souligne-t-il en évoquant cette fatalité qui le guettait à l’horizon. C’est le 15 septembre 2008, quand Georges Andriamanantena, dit Rado, véritable icône de la poésie et de la littérature malgaches, est allé rejoindre le panthéon des poètes éternels. Un symbole culturel à lui tout seul, Rado a insufflé ses valeurs dans ses écrits pour toutes les générations. Romantique dans l’âme, il fut également un homme d’une grande sagesse, doué d’un pragmatisme unique qui l’a toujours ancré dans les réalités de cette société dont il scandait aussi bien les méandres que la beauté. Sa disparition nous a marqués, tant son absence pèse dans le cœur de tous les férus de poésie et de littérature.

Le jour de sa naissance, un 1er octobre 1923, se doit d’être célébré depuis par ses héritiers, car il marque la naissance d’un génie irremplaçable dont les textes résonneront encore pour les décennies à venir. Dans le cadre de la célébration de son centenaire, ses héritiers rééditent ses plus grandes œuvres littéraires. Andry Solofo Andriamanantena, digne héritier de son paternel, souligne, « D’ici deux ans, notre père aurait exactement 100 ans. Un événement que l’on se doit de célébrer aussi bien pour honorer sa mémoire que son héritage littéraire, mais surtout pour mieux perpétuer ces valeurs qui lui tenaient à cœur ».

Homme de lettres dans toute sa splendeur, Georges Andriamanantena, dit Rado, fut à la fois journaliste, poète et écrivain émérite. Illustre académicien, il a toujours valorisé sa langue maternelle tout en s’affirmant comme un fervent défenseur de la culture malgache sous toutes ses formes. Selon ses héritiers, on lui doit exactement huit ouvrages d’envergure pour la littérature et la poésie malgaches, de 1973 à 2005. Parmi eux, « Dinitra », le tout premier qui contient ses premiers poèmes et dont il a enregistré la lecture vingt-quatre dans un recueil audio intitulé « Hafatra I ». De même que « Ando », sorti en 1977, qui renferme des comptines destinées aux enfants, que Rado a composés pour leur inculquer les valeurs de la famille et du patriotisme. Andry Solofo Andriamanantena affirme, « Pour son centenaire, nous avons décidé de mettre à nouveau à la disposition du public ces deux œuvres, qui sont exclusivement disponibles dans les librairies chrétiennes et bientôt dans les autres librairies de l’île ». Les héritiers de Rado mettent également en garde tous ceux qui usurpent son nom et ses œuvres.

Bien au-delà de la poésie et de la littérature en soi, Rado fut également un artiste accompli qui a bercé de son talent, mais surtout de sa passion contagieuse pour l’art la future génération. Si sur les bancs de l’école, ses écrits résonnent en chacun de nous par leurs valeurs pédagogiques, pour ses propres enfants et en particulier Andry Solofo Andriamanantena, Rado reste un modèle incontournable. De son illustre paternel, il en retient évidemment sa poésie, la ferveur de ses mots et la grâce de ses vers. « Père m’a toujours inspiré par son talent et je n’ai eu de cesse de l’admirer pour cela. C’est pour moi un privilège unique que de pouvoir ainsi honorer son talent à travers cet art » confie A. S. Andry.

 

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