• Cours de change
  • 4715.96 AR
  • |
  • $4425.78 AR
Image
Economie

Produits halieutiques - L’avenir en rose de la pêche crevettière

14/03/2022 03:51 © Moov

La saison de la pêche aux crevettes retrouve son calendrier habituel après une année 2021 plus que mouvementée. De bon augure pour la suite du programme plus que prometteur.



Une leçon bien apprise. L’an passé, l’ouverture de la pêche aux crevettes, prévue au début de mars, a connu un retard considérable. Ce qui a occasionné des pertes financières énormes pour les professionnels de la filière. Dans ce creuset de l’incertitude, des emplois directs ont été aussi perdus.
À l’origine de ces tergiversations à n’en plus finir sur la vague de la perplexité, des réformes à opérer par le ministère de tutelle de l’époque. Pour cette fois-ci, tout s’est déroulé suivant le timing préétabli depuis toujours. L’ouverture de la campagne a été ouverte le 3 mars dans toutes les zones concernées. Trent-eneuf sur les quarante-sept sociétés détentrices de droits d’exploitation ont déjà eu leur licence et sont prêtes à opérer, indique le ministère de la Pêche et de l’économie bleue, MPEB. La création de ce département à part entière, saluée par tous, a facilité les procédures administratives qui pèsent souvent la bonne marche des activités du secteur privé.

Ainsi, le contenu des rapports du conseil des ministres tenu le 9 mars a souligné « l’approbation du renouvellement des licences de pêche aux crevettes côtières, en rappelant que quarante-sept droits d’exploitation ont été attribués en 2021 et que les sociétés qui ont respecté les termes des cahiers de charges peuvent les renouveler tous les ans. Les huit autres sociétés qui n’ont pas encore leur licence peuvent encore les demander, rassure le MEPB. En levant la voile, le MEPB estime» que les reformes évoquées ont permis une meilleure gouvernance de l’exploitation de ce qu’on appelle l’or rose de Madagascar.

D’autant plus utile que le Groupement des aquaculteurs et pêcheurs de crevettes de Madagascar, GAPCM, avait remonté en surface des défaillances avérées le long des chaînes de valeurs impliquées dans le processus d’exploitation des crevettes. C’était au début de 2021. « Pillages prémédités et organisés ou encore pirates agissant en eau trouble, en toute impunité » ont été autant de fléaux associés à des nébuleux protocoles de pêches privés qui ont brillé par leur opacité, soulevés par le GAPCM. Les pertes liées à ces failles dans le filet légal, ont été estimées à 80 millions de dollars.
Venant s’y ajouter, les problèmes liés à l’octroi effectif du budget de l’Autorité sanitaire halieutique, ASH, qui se charge du contrôle des produits exportés par la Grande île. Une grève de ses agents avait pénalisé les envois des produits à l’exportation. Alors que les gambas de Madagascar, certains certifiés bios, les seuls au monde, se trouvent en haut de l’affiche des restaurants tenus par des chefs étoilés et ceux des Palaces parisiens, lors des fêtes de fin d’année. Par la finesse et la subtilité de leurs goûts et parfums. Madagascar, bon an mal an, en exporte dans les 5 000 à 6 000 tonnes sur le marché européen. 4 000 en 2021 à cause de ces tracasseries en cascade.

La mise en œuvre des réformes de sa gestion a néanmoins permis à la filière crevette de contribuer une redevance à hauteur de 6 milliards d’ariary pour la campagne 2021. L’ASH n’a plus de difficultés en matière de ressources budgétaires pour son fonctionnement, rassure le MPEB qui table, dans la foulée, sur une redevance pouvant aller jusqu’ à 15 milliards d’ariary générée par cette filière cette année, soit une hausse de 136% par rapport à l’année dernière. Dernière précision dans cette euphorie naissante de l’obscurité, « bien que la campagne ait démarré au début de ce mois de mars, la pêche industrielle de nuit sur la côte ouest demeure interdite jusqu’au 14 Avril ».

 

Lire la suite

Articles Similaires

Moov logo