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Economie

Filière vanille : Retour forcé vers la libéralisation pour sortir de la crise

05/04/2023 09:34 © Midi Madagasikara

Les réunions se sont succédé pour plancher sur l’avenir de la filière vanille. Une décision tendant vers un retour à la libéralisation se dessine.

Liquider le stock à tout prix. C’est visiblement la seule solution pour sauver la filière vanille de la grave crise qui la menace.

Surstock

C’est en effet le surstock qui règne aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Sur le marché international tout d’abord, 3400 tonnes de vanille ont été exportées lors de la précédente campagne au lieu d’une moyenne habituelle de 2000 tonnes. A cela s’ajoute un report de stock de 2000 tonnes. Ce qui fait pas moins de 5000 tonnes dans les magasins des industriels, des traders et autres. Sans compter la campagne 2023 – 2024 qui s’annonce très bonne. « Avec ce surstock à l’extérieur, il est très difficile d’exporter » déclare un opérateur de la vanille. Sur le plan local, c’est la grande mévente dans la SAVA, capitale mondiale de la vanille. Faute de trouver preneurs, producteurs et préparateurs ont manifesté en brûlant symboliquement ce produit, pourtant qualifié d’or noir de Madagascar. En somme, une solution s’impose pour sauver ce qui peut l’être encore.

Initiatives de sauvegarde

Une série de rencontres entre opérateurs ou entre Etat et les acteurs de la filière ont déjà eu lieu aussi bien dans la SAVA que dans la capitale. Le ministre de tutelle Edgard Razafindravahy s’est personnellement impliqué dans les initiatives de sauvegarde de la filière. La réunion organisée par le Conseil National de la Vanille (CNV) n’a pas abouti à une décision concrète, les importateurs réunis au sein des plateformes comme le Groupement des Exportateurs de Vanille de Madagascar ont également tenu une réunion. Cette fois-ci l’on s’achemine visiblement vers une prise de décision qui s’apparenterait à un retour forcé vers la libéralisation. Les exportateurs se sont en effet mis d’accord sur la nécessité de libérer la filière à travers l’abandon du prix plancher de 250 dollars à l’exportation. Il a été également question, a-t-on appris de l’ouverture d’agréments vers d’autres exportateurs. Bref, l’on s’achemine vers une libéralisation totale de la filière afin de dégonfler le stock et de permettre aux acteurs de la filière de tourner de nouveau, même à prix réduit. L’on parle d’un prix qui se situerait entre 50 dollars et 100 dollars le kilo de vanille à l’export.

Conseil des ministres

Quoiqu’il en soit, l’on sera fixé, d’ici la semaine prochaine, en ce qui concerne les nouveaux dispositifs à mettre en vigueur pour sauver la filière vanille. On apprend, en effet, que les propositions émises par l’ensemble des acteurs de la filière seront discutées au cours des prochains conseils des ministres. L’exécutif qui s’est toujours soucié des intérêts de paysans planteurs en imposant notamment le prix minimum de 75.000 ariary le kilo de la vanille verte sera cette fois-ci obligé de revoir sa copie en optant pour ce retour obligé à la libéralisation dont la forme et les modalités seront fixées d’ici peu. On apprend par ailleurs, que des responsables religieux ont fait part de leur souhait de voir les autorités prendre les bonnes mesures qui s’imposent pour la sauvegarde la filière vanille qui a besoin, en cette semaine sainte, des prières ferventes de tous pour éviter une descente en…enfer.

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