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Economie

PROGRAMME DE LA BANQUE MONDIALE - Une enveloppe de quatre milliards de dollars pour Madagascar

19/02/2024 08:27 © L'Express De Madagascar

Un portefeuille de plus de quatre milliards de dollars est à la disposition de Madagascar. Il s’agit du montant total du programme d’investissement de la Banque mondiale à Madagascar.

Plus de 4 milliards de dollars. C’est le portefeuille prévu par la Banque mondiale pour financer vingt-six projets à Madagascar. Ce chiffre a été révélé hier durant une rencontre bilatérale entre Andry Rajoelina, président de la République, et Victoria Kwakwa, vice-présidente de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe. Une entrevue qui s’est tenue en marge du sommet de l’Union africaine (UA), à Addis-Abeba, en Éthiopie.

Plus précisément, le montant est de quatre milliards cent trente millions de dollars. Il est constitué de dons et de prêts. Il s’agit de l’enveloppe totale du Programme d’investissement de la Banque mondiale à Madagascar, après une révision à la hausse opérée en septembre 2023. Vingt-six projets d’envergure nationale, mais aussi quatre opérations à dimension régionale, sont financés par ce Programme. Il y a des projets relatifs au développement humain, comme l’éducation, la santé, la nutrition, ou encore la protection sociale. D’autres concernent les infrastructures dans les domaines de l’énergie et des routes. Il y a également les secteurs touchant le développement durable comme le secteur de l’eau et la protection de l’environnement, ainsi que le domaine de la croissance équitable, avec le Programme intégré de croissance (PIC) et le Projet de gouvernance digitale et de gestion de l’identité Malagasy (Prodigy). L’ensemble des vingt-six projets est déjà en cours. Selon des sources proches du dossier, il n’y aurait pas d’échéance précise à ce Programme de quatre milliards de dollars. «Tout dépend de chaque projet. Il y a certains projets qui n’arriveront à terme qu’en 2027», explique-t-elle.

Jusqu’ici, environ un milliard de dollars, sur les plus de quatre milliards prévus dans l’enveloppe pour la Grande île, est décaissé. Les approximations par rapport aux procédures de décaissement, ou le manque de maîtrise des projets par les dépositaires publics ou semi-publics en seraient les raisons. Il a été dit hier que l’institution de Bretton Woods compte dépêcher des experts pour appuyer Madagascar afin de booster ce taux de décaissement.

Partenaires

Au-delà de la portée économique et sociale, le volet diplomatique du Programme a été souligné par Lova Ranoromaro, porte-parole du président de la République et directrice des affaires internationales auprès de l’institution présidentielle, à l’issue de la rencontre d’hier. Selon elle, «la solidité des liens de confiance entre Madagascar et la Banque mondiale» a été soulignée durant la rencontre bilatérale. Elle parle de «partenaires», pour bétonner ses dires.

Outre le Programme d’investissement, l’aide budgétaire de 100 millions de dollars, acquise le 9 juin 2023, est présentée comme un des exemples de «cette confiance mutuelle» entre la Banque et la Grande île. Ceci, dans le cadre d’une Opération à l’appui des politiques de développement (DPO). C’est un mécanisme d’appui financier réparti en trois tranches. Les 100 millions de juin en sont la première tranche. Il est destiné à soutenir les réformes pour une croissance inclusive et résiliente.

Toujours pour affirmer la confiance de l’institution de Bretton Woods envers la Grande île, il a été expliqué que, souvent, les bailleurs traditionnels sont réticents à accorder ou à décaisser des financements en période électorale de crainte d’une éventuelle crise qui ferait que tous les projets tombent à l’eau. Pourtant, l’institution financière a décaissé une aide budgétaire et revu à la hausse l’enveloppe pour son Programme d’investissement jusqu’à l’orée du scrutin présidentiel.

La DPO, par ailleurs, est directement versée dans les caisses étatiques sans suivi à postériori par la Banque. «Le leadership et la volonté démontrée par le président de la République d’engager les réformes nécessaires» sont parmi les points qui encouragent la Banque mondiale «dans le partenariat avec Madagascar», affirme, du reste, la porte-parole du chef de l’État.

Un coordonateur de la Jirama pour bientôt

Le secteur de l’énergie, plus précisément l’amélioration de la gouvernance de la société d’État, la Jirama, a été un des points soulignés durant la rencontre entre le président de la République et la vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Afrique de l’Est et australe, hier. Il a été dit qu’un «Comité de gouvernance et de gestion» de l’entreprise sera érigé. Son coordonateur sera nommé d’ici dix jours ou deux semaines, d’après la porte-parole du chef de l’État, qui a fait une synthèse de la rencontre bilatérale.

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