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Nationale

Rajoelina face aux jeunes - Six actions pour résorber le chômage

27/11/2021 04:25 © Moov

L'autonomisation des jeunes a été au centre des échanges durant le Youth Connect, hier. Un événement durant lequel des solutions pour résorber le chômage ont été avancées.


Résorber le taux chômage à Mada­gas­car. Ce sont les mots de Andry Rajoelina, président de la République, durant la journée d’échange avec des jeunes issus de divers horizons, dans le cadre de l’événement Youth Connect, hier, au Novotel Ivandry. Un objectif affirmé pour parvenir à l’autonomisation de la jeunesse malgache. «Chaque citoyen, surtout les jeunes, doit être un acteur de développement », « les jeunes ne doivent plus être une charge pour leur famille. Au contraire, ils doivent être des solutions pour améliorer les conditions de vie de leurs proches », « nous avons le choix. Soit nous sommes de ceux qui se réveillent le matin pour être des battants et réussir. Soit nous sommes de ceux qui vont ressasser les problèmes et retourner se coucher ou rester sans rien faire ». Ce sont les mots du Président à l’endroit des jeunes, hier.

Comme l’a indiqué Nata­sha Van Rijn, représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le but de Youth Connect est l’autonomisation des jeunes. Pour leur donner les opportunités afin qu’ils puissent agir, et transformer les richesses et le potentiel de leur pays en facteur de changement positif de vie. L’emploi et les opportunités, justement, sont les problèmes identifiés, hier, comme des obstacles à l’autonomisation des jeunes à Madagascar.
Un sombre constat a été fait, hier. Environ soixante mille jeunes bacheliers sont recensés chaque année. Vingt mille d’entre eux ont l’opportunité de poursuivre des études supérieures, notamment, au sein des universités. Seul le quart arrive en deuxième année, pourtant. Et l’effectif diminue au fur et à mesure que le niveau monte. « Ce qui fait que chaque année, nous avons de nouveaux jeunes sans emploi », déplore le chef de l’État.

Saisissant la balle au bond, et en réponse à une question qui lui a été posée, Andry Rajoelina a indiqué qu’une des solutions mises en œuvre par l’Etat est le programme Fihariana. Le but est de stimuler l’entrepreneuriat chez les jeunes, dans différents domaines. Il affirme que depuis près de trois ans, Fihariana a contribué à la création d’environ cent-quarante-mille emplois et financé un total de 7 000 hectares de projets agricoles. « Certes, tous les jeunes n’en ont pas bénéficié, mais je peux affirmer, aujourd’hui, que bon nombre ont pu gagner leur autonomie et entreprendre grâce à ce programme », soutient le locataire d’Iavoloha.

Le Président indique que jusqu’ici, un financement total de 208 milliards d’aria­ry, soit environ 52 millions de dollars ont déjà été alloués dans le cadre du programme Fihariana. Constatant les différentes innovations de jeunes entrepreneurs durant une visite de stand avec son épouse, hier, le président n’a eu de cesse de les encourager à soumissionner au programme afin de bénéficier de l’appui pour développer leurs activités. Un autre point noir dans les conditions de la jeunesse, soulevé hier, également, est le nombre conséquent de ceux qui ont quitté l’école trop tôt pour diverses raisons.

Comme alternative aux conséquences de la déperdition scolaire et pour absorber le taux de chômage, l’État mise sur la formation professionnelle. Un des six points de la résolution de la journée d’échange d’hier, est la mise en place de centres de formation professionnelle dans chaque chef-lieu de province. « Plusieurs secteurs clés du service public seront inclus dans ce programme de formation professionnelle dont le BTP [Bâtiment et travaux publics], l'agriculture et l'élevage [entre autres] », rapporte le communiqué de la présidence de la République.

Durant l’échange d’hier, le locataire d’Iavoloha a, également, cité en exemple, la couture comme devant faire partie de ces programmes de formation. A l’entendre, les bénéficiaires seront encouragés à créer une activité de confection de vêtement de travail, de blouse médicale, ou encore, de tablier scolaire, entre autres. « Ce qu’ils confectionnent sera acheté par l’État pour approvisionner les besoins de l’administration », soutient-t-il. Le président ajoute, du reste, que les bénéficiaires des marchés publics en BTP devront s’engager à recruter les sortants des ces centres de formation.

Andry Rajoelina déclare, par ailleurs, que la mise en place de ces centres de formation par province démarrera dans deux mois. L’occasion pour le président de mettre un coup pression au ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, dont-il a signalé que la présence à l’événement a été à sa demande. Le rendez-vous d’hier a, aussi, été l’occasion pour le chef de l’Etat de partager l’expérience acquise durant tout son parcours professionnel aux jeunes au sein de l’assistance.

Avant de s’engager en politique, le président de la République s’est construit dans l’entrepreneuriat. Un monde dans lequel il s'immerge à ses 19 ans, par le biais de l'événementiel, avant d’élargir ses activités dans l’affichage publicitaire. Son entreprise, Injet, en deviendra le leader national. A l’endroit de ses jeunes interlo­cuteurs, hier, Andry Rajoelina a alors souligné l’importance de l’audace et de l’abnégation, de la foi et du dépassement de soi afin d’atteindre ses objectifs.
«Dans la vie, il n’y pas d’excuse. Réussir n’est pas facile.  Réussir n’est pas non plus avoir de l’argent, mais faire quelque chose qu’on aime. Nous ne pouvons pas avoir de résultats si on n'aime pas ce que l’on fait ». Un message fort du président adressé aux jeunes avec qui, il a échangé, hier.

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