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Nationale

Antananarivo - Des malades asphyxiés suite à la panne de courant

27/12/2021 04:36 © Moov

Le délestage cause déjà beaucoup de dégâts. Mais quand celui-ci touche les hôpitaux et centres de soins, on devine aisément les conséquences fâcheuses que cela occasionnera.


Situation dramatique dans les hôpitaux et dans les centres de prise en charge de la Covid-19 de la capitale, pendant la fête de Nativité. Des patients atteints de Covid19 ont été asphyxiés. Les sources d’oxygène des hôpitaux ont été coupées. « La source d’oxygène n’a pas fonctionné assez longtemps, vu que la panne d’électricité a duré un certain temps. Je n’ai pas pu vérifier combien de temps exactement. Mais ce qui est sûr, c’est que ce problème a généré une forte détresse respiratoire chez notre malade. », témoigne une garde malade au centre hospitalier universitaire Joseph Raseta Befelatànana (CHU JRB), hier. « Le concentrateur d’oxygène a, vraiment, besoin de courant. L’onduleur ne fonctionne que 30 minutes et après cela, il n’y aura plus d’oxygène pour notre malade.», s’est plainte une autre.

La coupure d’électricité a touché les hôpitaux, depuis vendredi. À Anosiala, les techniciens de l’hôpital se sont précipités pour démarrer le groupe électrogène, vendredi. Un médecin du CHU JRB a alerté la Jirama sur son Facebook, sur la coupure qui s’est produite dans cet hôpital. « Jirama ! C’est un hôpital! », prévient-il. Le centre de traitement de Covid-19 (CTC) au village Voara à Andohatapenaka n’était pas épargné par cette panne de courant. « Le courant s’éteint et se rallume, plusieurs fois. », témoigne un patient hospitalisé dans ce CTC.

Aucune source n’affirme l’existence de décès survenu dans le contexte de ces coupures d’électricité, à l’hôpital, pendant le weekend de Noël. Ce sont les proches d’un malade qui suivait des traitements à domicile qui en témoigne. Il a été sous concentrateur d’oxygène. Avec une ou deux heures de coupure, comment une personne asphyxiée peut-elle survivre sans oxygène en renfort ? Lors de la deuxième vague de cette épidémie, les pannes d’électricité ont tué plusieurs personnes dans les CTC-19 à Alarobia, à Mahamasina, aux mois de mars et avril.

La Jirama propose des solutions pour éviter que ce problème ressurgisse dans les centres de pris en charge, en cette période de rebondissement de l’épidémie. Un groupe électrogène d’une puissance de 110 KVA a été installé, hier, au CTC Andohatapenaka. Le CTC à Soamandrakizay, qui va bientôt rouvrir, vient, également, d’être alimenté en électricité. La Jirama rassure, par ailleurs, que tous les centres de prise en charge des formes graves de la Covid19, sont équipés d’un groupe électrogène.

« Les sites à Anosiala, à Andohatapenaka, à Soamandrakizay, au Village Voara, à Ambohimiandra, à Anosy Avaratra, à Ambohimangakely, à Bongatsara sont sécurisés. C’est à dire que les groupes sont fonctionnels et démarrent automatiquement, en cas de coupure et supportent l’ensemble de circuit alimentant les concentrateurs d’oxygène », communique la Jirama. La Jirama poursuivra sa mission de sécurisation au CHU JRA, au Cenhsoa, et au CTC Mahamasina, ce jour. Des travaux seront effectués au CHU JRB, en début de semaine. Le groupe y serait trop vétuste. La Jirama promet, par ailleurs, d’approvisionner en carburant les groupes du CHU Anosiala et du CHU Andohatapenaka et l’ensemble des CTC. Rivo Radanielina, directeur général par intérim de cette société, a effectué un contrôle de la sécurisation de ces groupes, hier.

 

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