Tournées régionales : Trois semaines de break pour Marc Ravalomanana
L’ancien président a commencé très fort l’année 2023. En deux semaines, il a effectué trois sorties médiatiques durant lesquelles il a lancé les défis pour cette année électorale.
En général, depuis le début de l’année, le numéro Un du parti Tiako i Madagasikara (TIM) et non moins président national du Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara (RMDM) a réalisé au moins cinq discours. Largement au-dessus par rapport aux autres leaders politiques qui aspirent à s’aligner sur les starting-blocks afin de briguer la magistrature suprême.
Seul le leader du Malagasy Miara-Miainga (MMM), Hajo Andrianainarivelo, celui du jeune parti Tsara Tahafina, Paraina Auguste, qui a déjà annoncé sa candidature, le patron du Hery Vaovao ho an’i Madagasikara (HVM), Hery Rajaonarimampianina, ont pu concurrencer l’ancien Chef de l’Etat, si le président Andry Rajoelina n’a fait son entrée qu’il y a deux semaines avec son discours à Ilaka Est. Une ambiance qui est quelque peu à la hauteur de ce que cette année réserve
Recul
Peu importe, un silence intriguant est observé du côté de Faravohitra après la tournée de l’ancien président à Toliara et durant la formation en Leadership des Jeunes TIM à Bel’air durant laquelle l’ancien président a donné une mission à ses jeunes partisans : s’investir davantage dans la sensibilisation de la population, dans le cadre de la refonte de la liste électorale. D’après les informations qu’on nous a transmises, le leader de l’opposition compte revenir sur le terrain ce mois-ci afin de poursuivre les congrès régionaux du parti, avant le grand rassemblement d’Antananarivo. Ces trois semaines de pose constituent certainement un moment de réflexion et de recul pour mieux rebondir pour l’ancien président qui aspire à reprendre le pouvoir cette année.
Incompatibilité
L’ancien Chef de l’Etat était le grand absent de la première sortie du mouvement C LERA à l’espace Mahatehotia, Iavoloha, il y a deux semaines. Incompatibilité idéologique ou encore stratégie politique, le leader du TIM et du RMDM a gardé sa distance par rapport à ce mouvement qui se veut le grand rassemblement de toutes les forces vives. A part les trois députés TIM, en l’occurrence Hanitra Razafimanantsoa, Fidèle Razara Piera et Rodin Rakotomanjato, les élus du parti n’étaient pas présents sur les lieux. La prochaine sortie du leader du TIM éclaircira la position du parti par rapport à ce mouvement. Néanmoins, force est de constater que l’existence d’une opposition à tendance multiple donnera certainement du fil à retordre au régime.
Julien R.
