Assemblée nationale : Dernier rapport du gouvernement Ntsay
Les députés commencent à rejoindre la capitale dans la perspective de la prochaine session qui s’annonce …extraordinaire. Selon l’article 101 de la Constitution, « A la première session ordinaire, le gouvernement présente à l’Assemblée nationale, un rapport annuel d’exécution de son programme. La présentation sera suivie d’un débat portant sur les résultats des actions du gouvernement et l’évaluation des politiques publiques ».
Baptême de feu
Ce sera le dernier rapport annuel du gouvernement Ntsay devant les députés pour le premier quinquennat du président Andry Rajoelina. Un baptême de feu pour les 8 ministres dernièrement nommés qui ne pourront pas encore présenter une revue annuelle des actions de leurs départements respectifs, en dépit de la continuité de l’Etat. D’ailleurs, si leurs prédécesseurs ont été remerciés, c’est que leur bilan n’était pas positif.
Premier quadrimestre
Les membres du gouvernement nommés le 20 février 2023 seront évalués par rapport à leur premier quadrimestre. Pas de période d’apprentissage pour les nouveaux ministres qui ont été justement choisis en raison de l’immédiateté quant à leur opérationnalité. À la mesure même de l’importance des ministères dont ils ont la charge, en l’occurrence, la Défense Nationale pour le général Josoa Rakotoarijaona ; les Affaires étrangères pour Yvette Sylla ; la Justice pour Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa ; le Travail, l’Emploi, la Fonction Publique et les Lois Sociales pour Rivotiana Richard Jean Bosco ; les Travaux Publics pour le Colonel Ndriamihaja Andrianatrehina ; les Transports et la Météorologie pour Valery Ramonjavelo ; l’Energie et les Hydrocarbures pour Soloniaina Rasamoelina Andriamanampisoa ; and last but not least, la Jeunesse et les Sports pour Haja André Resampa.
Record de longévité
Les redoublants ou triplants de la classe gouvernementale ne sont pas en reste. A commencer par le Premier ministre Christian Ntsay qui est en passe d’égaler voire de dépasser le record de longévité de Jacques Sylla qui était resté du 26 février 2002 au 20 janvier 2007 au Palais de Mahazoarivo. Nommé à la tête du gouvernement de consensus en juin 2018, il a été confirmé à son poste en janvier 2019 puis maintenu jusqu’à aujourd’hui. Et sans doute pour le reste du quinquennat par le TGV qui a tenu le cap en gardant la même locomotive de tête à Mahazoarivo jusqu’au terminus.
Motion de censure
Une seconde tentative de motion de censure s’avère peu probable au cours de cette première session ordinaire durant laquelle la majorité IRD est condamnée à faire montre de solidarité envers le gouvernement, à 6 mois du premier tour de l’élection présidentielle. De toute façon, une motion de censure n’est adoptée que si elle est votée par les deux tiers des membres composant l’Assemblée nationale. En somme, il faut les votes de 101 députés lors de cette session prévue par la Constitution en son article 101.
