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Nationale

CONSEIL DES MINISTRES DE LA COI - Paix, sécurité et résilience au cœur des discussions

19/05/2023 05:58 © L'Express De Madagascar

Le conseil des ministres de la COI s’est tenu à Antananarivo, mercredi. La Paix et la sécurité essentiellement maritime, mais aussi la résilience face aux crises globales ont été soulignées.

Ensemble. Martelé par Yvette Sylla, ministre des Affaires étrangères, et présidente sortante de la Commission de l’océan Indien (COI), a été érigé en mot d’ordre du Conseil des ministres de cette organisation sous-régionale qui s’est tenu au Centre de conférence internationale (CCI), Ivato, mercredi.

Dès les discours d’ouverture successifs de la réunion de mercredi, les enjeux de la paix et de la sécurité ont été soulignés par les orateurs. Sylvestre Radegonde, ministre des Affaires étrangères et du tourisme des Seychelles, a par exemple énuméré les nouveaux défis sécuritaires de la COI. Selon ses dires, il s’agit de la sécurité maritime, les trafics de drogue et de personnes, la pêche illégale, les changements climatiques, les risques pandémiques. Il a aussi évoqué le retour des rivalités entre grandes puissances qui impactent la sous-région. Si le fléau ne fait que pointer son nez à Madagascar, certaines de ses voisines dans l’océan Indien sont gangrenées par le trafic et la consommation de drogues, surtout les drogues dures.

Des stupéfiants qui percent les frontières des Etats de la COI, essentiellement, par voie maritime. Vêlayoudom Marimoutou, secrétaire général de la COI, durant une interview en marge de la cérémonie d’ouverture de l’événement au CCI, a justement informé “qu’un sous-marin bourré de drogue [à destination d’une des îles de la COI] a été intercepté la semaine dernière”. Yvette Sylla a justement souligné dans son allocution d’ouverture du Conseil des ministres de la COI que “Madagascar a axé les priorités de sa présidence de la COI autour de la sécurité multiforme, notamment la sécurité maritime, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et la promotion des échanges intra-régionaux comme outil de la relance économique post-Covid”.

Démarche économique

Des priorités qui restent d’actualité, de prime abord. Des sujets sur lesquels l’île Maurice, qui prend le relais de la Grande île à la présidence de l’organisation, devrait aussi axer ses actions. “Il faut aussi avoir à l’esprit que la zone de l’OI est un petit océan, mais c’est un océan où il n’y a jamais eu de guerre. C’est donc important de faire de cette zone un sanctuaire pour la sécurité et la paix. Puisque c’est dans un cadre de droit que nous pouvons échanger normalement et notre travail [celui de la COI] est de mettre en place l’ensemble des dispositifs pour que cela puisse se faire”, plaide Vêlayoudom Marimoutou. Comme l’indique Yvette Sylla, “c’est ensemble”, que les États de la COI font face aux différentes menaces sur la paix et la sécurité dans la sous-région. À cet effet, il y a par exemple le programme de Gouvernance, paix et stabilité (GPS). Il donne notamment à la COI “un rôle institutionnalisé dans la promotion de la gouvernance démocratique et la préservation de l’Indianocéanie en tant que zone de paix”.

Le secrétaire général de l’organisation ajoute que ce programme “permet de travailler pour qu’il n’y ait pas de crise systémique dans les pays”. Le ministère des Affaires étrangères présente l’accueil du Conseil des ministres de la COI comme un exemple du “soft power”, privilégié par la diplomatie malgache. Une manière de faire entendre sa voix, convaincre par des canaux diplomatiques formels ou informels “et sur un ton apaisé”. Aussi, dans son allocution, Yvette Sylla a-t-elle soulevé la question de la coopération économique, commerciale et de la mobilité au sein de la COI. Au-delà des questions politiques et diplomatiques, à Madagascar, des observateurs s’interrogent, en effet, sur l’intérêt économique d’être membre de la COI. Dans son discours, Yvette Sylla a déclaré, “(…) la démarche économique doit faire preuve, selon la pratique, d’une approche concertée, et une coopération visant un développement intégré et une croissance partagée. Pour Madagascar, ce développement et cette croissance doivent se construire à travers la promotion des échanges intra-régionaux, la connectivité régionale, la mobilité, la promotion de l’employabilité et celle de l'entrepreneuriat”.

“La finalité est de réduire la dépendance aux importations et aux transports internationaux en développant des solutions et moyens régionaux. L’objectif est d’accroître les échanges commerciaux entre les pays voisins et la compétitivité des produits régionaux”, argue la ministre Sylla. Questionné sur l’opportunité d’une fluidité de la coopération économique et commerciale, ainsi que la circulation des personnes et des biens au sein de la COI, son secrétaire général a répliqué, “c’est aux Etats membres d’en décider”.

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