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Nationale

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE - La caution à 200 millions ariary crée la polémique

14/07/2023 07:27 © L'Express De Madagascar

La caution pour l’élection présidentielle est sujet à débat depuis son annonce en Conseil du gouvernement. Son montant est considéré par certains politiciens comme étant trop élevé.

Après l’officialisation des dates de scrutins pour les premier et second tours de l’élection présidentielle et la caution pour les candidats par le Conseil du gouvernement mardi dernier, les réactions fusent de partout venant des partis politiques ou même des candidats déclarés ou potentiels. Le débat s’aligne surtout sur le montant de la caution des candidats qui est fixé à 200 millions d’ariary il est considéré par certains comme trop élevé par rapport à la caution de la dernière élection présidentielle de 2018 qui était de 50 millions d’ariary. Il a donc été multiplié par quatre. Il ne faut pourtant pas oublier que le budget de chaque candidat qui se présentera à la prochaine présidentielle ne se limite pas à ces 200 millions d’ariary. Ce n’est qu’une partie du budget puisqu’il y a par exemple le budget pour chaque membre de bureaux de vote, le budget pour les différents accessoires comme les tee-shirts, et les goodies, les flyers ou encore les dépenses sur les rassemblements populaires liés à la propagande qui vont surement coûter bien plus que les 200 millions de caution.

Toavina Ralambomahay, du parti humaniste écologiste envoie une pique aux futurs candidats à la présidentielle et aux partis politiques. Pour lui, les partis politiques ont eu cinq ans pour se préparer aux élections et le montant de la caution ne devrait pas poser de problème sauf s’ils n’ont pas fait le nécessaire pour.

Élection anticipée

Les réactions n’ont pas tardé après la publication du rapport du Conseil du gouvernement. Le fondateur du parti Tiako I Madagascar, Marc Ravalomanana qui a déjà annoncé sa candidature dénonce ce qu’il qualifie de violations des lois observées concernant des décrets relatifs à l’organisation des élections présidentielles. Il fait appel à la CENI pour prendre ses responsabilités face à cette situation. Il se réfère à l’article 47 de la Constitution et de l’article 9 de la loi organique n°2018-009, relative à l’élection du Président de la République pour dire que la prochaine présidentielle est une élection anticipée et que le montant de la caution ne devrait pas être modifié. Néanmoins, cela est aussi un sujet de débat puisque tout le monde ne partage pas le même avis que le patron du TIM. En principe, une élection anticipée doit être justifiée par une situation exceptionnelle comme par exemple, une situation de crise ou la démission d'un gouvernement, ce qui n’est pas le cas de Madagascar actuellement.

« Nous faisons appel au respect des lois en vigueur et des droits de chacun des acteurs. Le gouvernement doit être un modèle et un exemple en la matière. Le Premier ministre, chef de l’administration, doit donner des consignes claires et strictes aux agents de l’État et aux autres responsables afin de garantir la neutralité et d'éviter les abus de pouvoir et des biens publics, » a-t-il soutenu. De son coté, le parti AREMA a apporté une proposition de loi à l’Assemblée nationale pour l’utilisation des machines numériques pour les résultats des élections. Le secrétaire national du parti, le professeur Ange Andrianarisoa déclare que l’utilisation de ces machines diminuera les dépense de la CENI pour les élections. Pour le président national du parti Malagasy miara miainga (MMM) Hajo Andrianainarivelo, les dirigeants actuels vont être jugés par le peuple au moment du scrutin

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