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Nationale

CAMPAGNE ÉLECTORALE - Le candidat Andry Rajoelina ouvre le bal

10/10/2023 09:29 © L'Express De Madagascar

C'est officiel! La campagne électorale s'ouvre aujourd'hui mais les intentions des candidats divergent sur le fait d'entamer ou non la propagande. Andry Rajoelina débute par un culte et le collectif déclare vouloir prendre la place du 13 mai.

L'heure de vérité! La campagne électorale en vue de l'élection présidentielle du 9 novembre s'ouvre aujourd'hui mais les intentions des candidats divergent quant au fait d’entamer ou pas la propagande. D'un côté, Andry Rajoelina, Président sortant et candidat à sa propre succession, ouvre le jeu avec un culte avec ses partisans de la capitale à « l'Akamasoa » Andralanitra dans la matinée, puis direction le nord de l'île, à Antsiranana, l'après midi, pour une fête avec plusieurs artistes. D'un autre côté, le collectif des onze qui poursuit sa marche pacifique et refuse catégoriquement de débuter la campagne électorale. Cette divergence entre les candidats sur la propagande peut être un facteur de déstabilisation et risque de freiner le processus électoral.

Dama Andrianarisedo, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), appelle tous les candidats à entamer la campagne électorale, dans le respect des lois et règlements en vigueur. Il insiste aussi sur le fait que les préparatifs en vue de la tenue de l'élection sont en bonne voie, avec les bulletins uniques qui sont arrivés samedi dernier, les panneaux d'affichages pour les candidats qui sont installés, ou encore le temps de passage de ces derniers sur les chaînes nationales. La Haute Cour Constitutionnelle, quant à elle, précise, comme la CENI, que le respect de la loi est la clé pour préserver l’apaisement avant, pendant et après le scrutin.

Concessions

Ce jour est important pour la suite du processus électoral, avec le collectif des candidats qui insiste pour prendre la place du 13 mai, si Andry Rajoelina s’entête à entamer coûte que coûte la campagne électorale. Hery Rajaonarimampianina, président du « Hery vaovao ho an'i Madagasikara » (HVM), et candidat à la présidentielle, lors d'une conférence de presse du collectif des onze à l'hôtel Colbert Antaninarenina, hier, a déclaré que les onze candidats du collectif sont prêts à faire une concession et arrêter la manifestation si le candidat numéro trois accepte de ne pas démarrer sa campagne. Andry Rajoelina, quant à lui, dans une émission télévisée dimanche dernier, a réitéré sa volonté de commencer la propagande et fustige les agissements du collectif des candidats, qu’il considère comme fauteurs de troubles et qui n'a même pas de volonté réelle de débuter la course à la magistrature suprême. La médiation initiée par le FFKM est aussi entachée de critiques de la part de diverses personnalités.

Christian Ntsay, Premier ministre et chef du gouvernement collégial, déclare à Ampahitrosy que le processus électoral avance et qu'il ne sera pas question d'un report de l'élection, avec les efforts considérables fournis par la CENI. Par la même occasion, il fustige la médiation menée par le conseil chrétien des églises de Madagascar (FFKM), en disant que la priorité est la tenue de l'élection et que la méfiance envers l'organe de préparation des élections est infondée. Pourtant, les chefs d'églises vont se réunir avec les candidats aujourd'hui pour trouver une issue à la conjoncture politique complexe actuelle.

Avec la déclaration du collectif des candidats, qui veut prendre la place du 13 mai aujourd'hui, il est probable qu'ils ne vont vraiment pas démarrer la campagne. La possibilité de faire une campagne électorale collective pour les onze n'est pas à exclure. Néanmoins le fait qu'un ou quelques-uns d'entre eux entament la propagande de leurs côtés pourrait causer l'éclatement du collectif. Mais jusqu'ici, ils assurent leur solidarité et leur volonté commune de poursuivre leur marche pacifique, qui, samedi, n'était pas si pacifique que cela avec la blessure de l'ancien président Marc Ravalomanana et de deux journalistes, ainsi que l'arrestation de plusieurs manifestants.

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