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Sport

Mondial: les Bleus sur le chemin du retour, la liesse en Argentine

19/12/2022 16:17 © Afp

Héros malheureux de la finale du Mondial-2022, les joueurs de l'équipe de France sont attendus lundi en fin de journée à Paris mais la confusion règne autour de l'organisation d'un rassemblement en leur honneur alors qu'en Argentine, les supporteurs piaffent d'impatience avant de fêter les nouveaux champions du monde.

Ivres de bonheurs, les Argentins sont descendus par millions dans les rues pour célébrer cette troisième Coupe du monde, le dernier sacre remontant à 1986 et Diego Maradona. Les Bleus, eux, ne rééditent pas l'exploit de 2018 même s'ils peuvent être fiers de leurs parcours.

Cette finale de légende s'est jouée aux tirs au but (4-2) à l'issue d'un scénario de folie: un doublé de Lionel Messi, meilleur joueur du tournoi, un triplé de Mbappé, meilleur buteur de la compétition, et des prolongations étouffantes (3-3).

Au point de rassembler 24 millions de téléspectateurs sur TF1, un "record historique d'audience" pour la télévision française.

Reste à savoir si les Bleus auront le coeur à communier avec leurs fans. Dans un message transmis à la presse, la Fédération française de football (FFF) a annoncé que les joueurs et leur encadrement, dont l'avion devrait atterrir après 20h00, heure française, à l'aéroport de Roissy, iront ensuite saluer leur public place de la Concorde à Paris.

Cette communication est venue contredire les affirmations du patron de la FFF, qui avait indiqué l'exact contraire quelques minutes plus tôt sur BFMTV.

"Les joueurs sont pressés de rentrer chez eux, a expliqué Noël Le Graët. Il n'y a pas de descente des Champs-Elysées et le départ des joueurs est prévu après l'atterrissage. Quand on ne gagne pas, on n'a pas l'humeur, en tout cas eux, l'humeur à aller se promener sur les Champs ou ailleurs. Ils sont partis depuis plus d'un mois et ont donné satisfaction. Ils ont envie de rentrer chez eux le plus vite possible."

Les Argentins devraient eux arriver vers 19H00 locales (22H00 GMT) a l'aéroport d'Ezeiza de Buenos Aires, où une réception en petit comité était prévue, selon une source aéroportuaire, mais sans certitude encore sur des retrouvailles le soir même avec les plus d'un million de Porteños qui, jusque tard dans la nuit, ont fêté dimanche le 3e titre mondial.

Au lendemain du sacre de l'Argentine, la presse internationale célébrait d'une même voix l'"époustouflant" génie de Messi et sa performance toute "maradonienne" jusqu'au terme d'un match "d'anthologie". Sans oublier de consoler l'autre star de cette finale "épique": le "phénomène" Mbappé.

Passé tout près de rejoindre Pelé, comme double champion du monde à moins de 24 ans, le jeune attaquant doit se contenter de ses exploits individuels: un triplé historique dans une finale, le titre de meilleur buteur du Mondial (8 buts), la 6e place au classement des meilleurs buteurs de l'histoire des Coupes du monde, à égalité avec Pelé (12 buts).

"Nous reviendrons", a promis lundi Kylian Mbappé sur son compte Twitter, ses premiers mots depuis la désillusion de la veille.

Quant à Messi, 35 ans, avec ce premier titre mondialcomme Maradona en 1986-, il va encore être un peu plus adulé en Argentine.

"Comme Diego Maradona à son époque, l'idole des stades a été dimanche à la hauteur de sa réputation, plus que jamais la fierté de tout un peuple", saluait lundi le quotidien français le Figaro, dans une louange à l'"époustouflant Messi".

Le coéquipier de Mbappé au Paris SG a d'ailleurs confié qu'il comptait "vivre quelques matches de plus en étant champion du monde".

Côté français, Didier Deschamps, dont le contrat de sélectionneur se termine fin décembre, a donné rendez-vous en début d'année pour évoquer son avenir.

"J'aurai rendez-vous en début d'année avec mon président (de Fédération, Noël Le Graët, NDLR), et puis, vous saurez", a-t-il annoncé dimanche soir .

Mais ce match de légende, disputé devant 89.000 personnes exaltées par le scénario, ne doit pas faire oublier le reste.

Démesure

Ce Mondial-2022 fut bien celui de la démesure, avec entre 200 et 300 milliards d'euros investis selon les estimations et sept des huit stades sortis du sable qatari pour l'occasion.

Et puis il y eut les polémiques.

Des accusations de corruption, d'abord, liées à l'obtention surprise en 2010 de l'organisation du Mondial-2022 au Qatar. Des enquêtes judiciaires sont en cours dans plusieurs pays.

Les droits humains, notamment le traitement réservé aux travailleurs migrants d'Asie du Sud et d'Afrique employés sur les chantiers, dans la sécurité et les services, ont aussi été au cœur des discussions, malgré les démentis qataris.

Les autorités de Doha nient que des milliers d'entre eux aient trouvé la mort sur les chantiers du Mondial, avançant le chiffre d'un total de 414 décès dans des accidents du travail (principalement hors Mondial) entre 2014 et 2020.

Les droits LGBT+ ont aussi été un sujet de controverses dans un pays très conservateur où homosexualité et relations sexuelles hors mariage sont illégales.

Enfin, l'environnement a aussi été un sujet de reproches, avec notamment l'empreinte carbone laissée au Qatar avant et pendant la Coupe du monde.

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