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Nutrition : Léger redressement de la sécurité alimentaire dans le Grand Sud

18/04/2024 09:18 © Moov.Mg

La situation alimentaire dans le Grand Sud et le Grand Sud-Est de Madagascar montre des signes d'amélioration mitigée, reflétant les défis persistants auxquels la région est confrontée. L'analyse récente par FEWS NET, utilisant le Cadre Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire (IPC), souligne les tendances actuelles et projette les défis à venir pour le reste de l'année 2024.

Fragile amélioration dans le Sud

Dans le Grand Sud, malgré une amélioration progressive de l'accès à la nourriture grâce à la consommation des récoltes vertes, des défis subsistent. En mars, la région a continué de faire face à des niveaux de crise alimentaire (Phase 3 de l'IPC) dans de nombreuses zones, bien que la consommation accrue de maïs vert et d'autres récoltes ait contribué à atténuer les effets des prix élevés des denrées alimentaires sur le marché. Cependant, les ménages restent largement dépendants des marchés pour leurs besoins alimentaires, en attendant la récolte principale du mois prochain. La projection jusqu'en septembre prévoit des conditions de stress alimentaire (Phase 2 de l'IPC) persistantes, avec des précipitations irrégulières et un accès limité aux semences qui pourraient affecter négativement les rendements des ménages très pauvres. Bien que les récoltes devraient être suffisantes pour maintenir une situation de stress, des défis persistent en raison de l'instabilité climatique et des prix élevés des denrées alimentaires sur le marché.

Situation de stress alimentaire dans le Sud-Est

Dans le Grand Sud-Est, les récoltes de contre-saison et la disponibilité des fruits sauvages locaux ont permis à la plupart des ménages les plus pauvres de satisfaire leurs besoins alimentaires de base. Cependant, les prix élevés et l'accès limité aux marchés, en raison de la détérioration des conditions routières, ont maintenu la région en situation de stress alimentaire (Phase 2 de l'IPC). Les communes éloignées et inaccessibles restent en crise (Phase 3 de l'IPC) en raison des infrastructures endommagées par les cyclones précédents. La fin de la saison des pluies apporte des résultats mitigés, avec des précipitations irrégulières dans certaines parties du pays. Bien que des améliorations des récoltes de maïs soient attendues par rapport aux années précédentes, les perspectives restent mitigées en raison des prévisions de températures supérieures à la moyenne et d'une baisse attendue de l'humidité des sols.

Renforcement de la résilience

Pour le reste de l'année, dans les deux régions, une baisse saisonnière des prix des aliments de base est prévue avec la principale récolte à venir, ce qui pourrait améliorer le pouvoir d'achat des ménages. Cependant, les prix restent élevés par rapport aux niveaux d'avant la sécheresse, ce qui continue d'exercer une pression sur les ménages les plus pauvres. En outre, les défis persistent en raison de l'augmentation des prix du riz importé et de la diminution des volumes disponibles en raison des réglementations sur les exportations en Inde. Cela souligne la nécessité de politiques et d'interventions ciblées pour atténuer l'impact sur les populations vulnérables. En conclusion, la situation alimentaire dans le Grand Sud et du Grand Sud-Est reste préoccupante. Des interventions continues sont nécessaires pour renforcer la résilience des communautés face aux chocs climatiques et économiques, ainsi que pour garantir un accès adéquat à une alimentation nutritive pour tous les citoyens.

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