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Nationale

Tensions dans le secteur pharmaceutique malgache : Deux arrêtés génèrent des inquiétudes

12/01/2024 10:39 © Moov.Mg

La pharmacie malgache se trouve au cœur d'une controverse. Les récentes décisions du Ministère de la Santé Publique, matérialisées par les arrêtés n°17358 et 26704, suscitent l'inquiétude du Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens (CNOP). Les fondamentaux d'un ordre professionnel semblent ébranlés, laissant présager des conséquences graves pour la santé publique, ont affirmé les pharmaciens hier, lors d’un point de presse.

Manque de base légale

Le Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens (CNOP) exprime ses inquiétudes envers les arrêtés n°17358 et 26704 du Ministère de la santé publique, soulignant leur élaboration unilatérale sans consultation préalable de l'Ordre. Cette démarche va à l'encontre des principes de concertation et du respect des fondamentaux d'un ordre professionnel, selon les déclarations du CNOP. L'arrêté n°17358, créant une Commission Nationale sur l'ouverture, le transfert, et la fermeture des établissements pharmaceutiques, est critiqué par le CNOP. La commission manque de base légale, en contradiction avec l'article 165 du Code de la Santé, qui prévoit l'avis préalable du CNOP sur toute question relative au secteur pharmaceutique.

Des inadéquations majeures

De plus, des inadéquations majeures sont pointées du doigt. Par exemple, la décision de fermeture d'un établissement pharmaceutique peut être prise non seulement par un pharmacien-inspecteur mais aussi par un agent dûment mandaté, selon l'article 13 de l'arrêté n°26704. Le CNOP souligne également l'élimination de la nécessité d'être inscrit au tableau de l'Ordre National des Pharmaciens pour exercer légalement le métier, et le risque potentiel de corruption lié à l'absence d'avis d'un représentant régional pour l'ouverture d'une officine, comme stipulé dans l'article 10 de l'arrêté n°17358. Le CNOP insiste sur le non-respect des dispositions du Code de la Santé, en particulier les articles 165 et 167, dans l'arrêté n°26704. Les communes urbaines à statut particulier et l'avis de l'Ordre National des Pharmaciens sont ignorées lors de l'ouverture d'officines.

En réaffirmant que ces inadéquations menacent sérieusement la profession pharmaceutique et compromettent l'avenir des jeunes pharmacies, le CNOP appelle à une refonte totale des deux arrêtés. Il préconise une approche concertée et pragmatique pour défendre l'intégrité de la santé publique.

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