Spectacle - « One Poet Show » retrace l’histoire de Soule
Un grand moment de poésie, mais surtout d’émotion, le tout en mettant un point d’honneur à faire valoir la passion d’un poète contemporain. « One Poet Show » expose Souleymane Diamanka.
Oublie ce que tu es et deviens ce que je suis ! » lui aurait dit un jour un sage, lorsqu’il en fit la rencontre. C’est avec ces mots que l’illustre poète et slameur franco-sénégalais Souleymane Diamanka se présente au public sur la scène de l’Institut français de Madagascar (IFM) Analakely. Dans la soirée du vendredi, c’est dans une salle aux lumières tamisées qu’il se présente à son assistance. Tout en douceur, mais aussi fort d’un charisme imposant, Souleymane Diamanka dit Souley expose alors sa personnalité, mais aussi cette identité culturelle dont il est plus que fier. « L’ancien regardait le ciel dans les yeux et il m’a dit, bienvenue dans le clan des donneurs de paroles et des donneurs, maintenant, pars leur parler avec des poèmes et apportes leur du bonheur » scande Souley, comme pour afficher cette sagesse qui l’anime. De là, il envahit la scène à lui tout seul, accompagné d’une mélodie envoûtante, il embarque le public à ses côtés pour une épopée poétique.
Souley affirme en évoquant les vertus de son art « Poésie médicinale, je suis venu poser ici mes initiales. Dis leur que la littérature est une danse magicienne, dis leur que je n’ai pas fermé l’œil de la nuit pour travailler ma gestuelle et pour essayer de rendre mes poèmes plus majestueux ». Durant près d’une heure, le poète envoûte ainsi l’auditoire de ses mots, de sa verve et de ses rimes, le tout en travaillant avec grâce l’imaginaire de chacun. Souleymane Diamanka se dévoile, il met alors son cœur à nu pour mieux enivrer son interlocuteur de la ferveur de ses pensées. On dit de lui qu’il exalte la musicalité des mots comme personne, ce qui se confirme par son aisance à illustrer sa poésie autant en français qu’avec sa langue maternelle. Avec une certaine générosité, avec sa voix de velours, Souley surprend par son écriture.
Il se conjugue donc en lui, l’état d’esprit d’un rappeur, mais aussi d’un poète à l’âme sensible. Fier porte-étendard de la culture africaine sur la scène internationale depuis les années 90, Souleymane Diamanka n’a pas manqué de saluer la passion des Malgaches pour le slam lors de son passage au pays.
« Madagascar pour toujours dans mon cœur, merci pour l’accueil et pour l’inspiration. Les meilleurs slameurs sont malgaches. Allez-y et vous comprendrez pourquoi tous les invités internationaux qui ont participé à ce festival s’accordent à le dire » confie-t-il. Souley promet de revenir pour plus d’enivrement poétique.
