Air Madagascar - Les arriérés sur le leasing des airbus A340 d’Air France apurés
La compagnie nationale a décaissé 12 millions de dollars pour apurer toutes les arriérés qu’elle devait à Air France. Elle n’a plus qu’à payer le leasing des deux Airbus A340 qu’elle doit à la compagnie française, chaque mois.
Tout est réglé. Air Madagascar ne doit plus rien à Air France, mis à part ce dont la compagnie nationale aura à payer chaque mois pour le leasing de ses deux Airbus A340. Air Madagascar a apuré les 12 millions de dollars, comme arriérés, qu’elle devait à la compagnie Française. Une nouvelle, annoncée par le président de son Conseil d’administration, Eric Koller, à Antaninarenina, hier. Les comptes sont donc remis à zéro entre les deux compagnies.
Avec le règlement de cette dette envers Air France, les responsables de la compagnie nationale va pouvoir renégocier sur le contrat de leasing de ces deux Airbus. En effet, Air Madagascar veut se libérer de ses deux appareils qui sont peu rentables pour la compagnie.
« Nous allons, en toute bonne foi, entamer des démarches pour trouver un consensus sur le contrat concernant ces appareils. Avec les quatre réacteurs de l’Airbus A340, les charges de son exploitation ne le rendent pas rentables, surtout avec le prix actuel du baril de pétrole. Et ceci, même avec un taux de remplissage à 80%. Il nous faut donc opérer avec un autre type d’appareil. Utiliser un A330 à la place d’un A340 peut nous générer un gain annuel de pas moins de cinq millions de dollars », précise-t-il. Air Madagascar, avec son partenaire stratégique Air Austral aura deux ans pour trouver un autre type d’appareil à utiliser. Mais avant tout, il faudrait pour ces deux compagnies, trouver des acheteurs pour ces deux Airbus A340.
En tout cas, la Compagnie nationale vient ainsi de s’acquitter de la dette d’un de ses grands créanciers. Avec le premier déblocage de l’Etat, 140 milliards d’ariary sur le passif net de 303 milliards d’ariary viennent d’être apurés jusqu’à ce jour par la compagnie, indique Eric Koller. Et avec le second déblocage des 40 millions de dollars de la Deutschbank, déjà approuvé par les deux Chambres, Air Madagascar compte s’acquitter de la totalité de ses dettes, en février 2019.
Par ailleurs, toujours en relation avec les compagnies françaises, la décision de retirer la Compagnie Corsair sur le vol Tana-Réunion a présenté des résultats positifs pour la compagnie nationale. Air Madagascar a en effet augmenté son chiffre d’affaire de 17% sur cette desserte, a-t-il conclu.
Rado Andriamampandry
