Marché de devise - L’Euro dépasse à nouveau la barre des 4000 ariary
L’ariary continue sa dépréciation face à l’Euro. Pendant près d’une semaine, le cours de référence de la monnaie européenne dépassait la barre des 4000 ariary. Par exemple, le mercredi 12 septembre, l’Euro s’échangeait à 4015 ariary sur le marché interbancaire de devises (MID). Jusqu’hier, elle restait en dessus de cette barre fatidique.
En quelques semaines, l’ariary perd de plus en plus de valeur devant les monnaies fortes. Il y a encore un mois, le 20 août, l’euro s’échangeait à 3772 ariary sur le MID. Depuis, le marché des changes affiche une courbe ascendante. Cette dépréciation de l’ariary n’est pourtant pas un bon signe pour l’économie nationale. Ses effets immédiats seront, évidemment, la hausse des prix des produits importés. Celle du prix à la pompe, ces derniers mois, est le premier résultat.
Une fluctuation en dent de scie
D’après le document du ministère des Finances et du budget, sur le marché des changes, l’évolution des principales devises fluctuait en dent de scie durant le premier semestre 2018. Les pics ont été atteints au mois d’avril, tandis que les fonds ont été touchés au mois de mai, exactement comme à la même période de 2017. Par rapport à l’Euro par contre, l’Ariary s’est appréciée de18.59% au premier semestre, grâce à l’essor des swaps auprès des sociétés exportatrices dont la monnaie de paiement est l’Euro. Ainsi la parité Euro/Ariary en fin juin était de 3 917.6 Ariary
« Sur les six premiers mois, l’ariary s’est déprécié en moyenne de6.22 % par rapport au dollar USD et de3.47% par rapport au DTS en termes nominaux. A la fin du mois de juin, elle s’échangeait à 3 355.88 Ariary par rapport au dollar USD et 4 747.59 Ariary par rapport un DTS », indique le document.
Retrouver le taux de change des principales devises ici.
Pour expliquer cette situation, le ministère des finances et du budget avance que c’est le résultat du déficit chronique de la balance commerciale et de la prépondérance de l’inflation intérieure. Le même document indique par ailleurs que quelques facteurs ont tout de même limité la dépréciation de la monnaie nationale. Il y a par exemple l’afflux massif des préfinancements en devises de la filière vanille, de l’approvisionnement des compagnies minières, des ONG et des entreprises franches durant le premier trimestre ainsi que des rapatriements des recettes d’exportation des marchandises expédiées durant le quatrième trimestre 2017.
Lova Rafidiarisoa
