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Economie

JIRAMA - Un milliard d’ariary et demi de vol

12/10/2018 21:00 © Moov

Cinq mille anomalies ont été décelées par la Jirama depuis le début de cette année. Un industriel de la capitale se trouve dans son collimateur.


Démasqué, entrant dans le cadre de la politique de redressement de la compagnie nationale d’eau et d’électricité, les procédures de ratissage battent leur plein présentement. Sur près de quarante mille abonnées inspectés par la compagnie, près de cinq mille anomalies ont été détectées selon les responsables. Ces anomalies sont constituées de clients tant particuliers que les gros consommateurs à l’instar de certains industriels. «Depuis le début d’année jusqu’à aujourd’hui, on estime à près de neuf milliards d’ariary le manque à gagner de la compagnie à cause d’anomalies comme les branchements illicites», souligne les responsables de la Jirama. Sur ces neuf milliards, trois milliards de recouvrements s’adressent à des industriels tandis que les six milliards restant doivent être recouverts chez les clients particuliers. «Ce sont des vols de ce type qui causent les plus grosses pertes pour la société. A l’image d’un client qui a effectué un branchement illicite depuis 2007 jusqu’à présent. Client qui, pourtant, avait des activités industrielles du côté de Tanjombato». Un dispositif spécial est actuellement en place. Pour ne citer, entre autres que les enquêtes réalisées auprès de certains abonnés pour déterminer leur consommation. Et dans cette opération, la Jirama ne fait pas de distinction entre les usagers, qu’ils soient de simples consommateurs ou les plus gros clients. Ainsi, estimé à près de onze millions d’ariary par mois, étalé sur onze ans, le vol d’électricité de cet industriel monte à un peu moins d’un milliard et demi d’ariary.

Après les procédures de recouvrement, sans retour du client, son dossier comme celui d’un peu moins de quatre-vingts autres mauvais payeurs a été présenté au parquet par la Jirama. Apparemment, ces fraudes et vols ne sont pas réalisés par des abonnés de la Jirama seuls, mais sont souvent
perpétrés en complicité avec d’autres personnes. Nombreux cas ont montré que les usagers travaillent en étroite collaboration avec des agents de la société dans la mesure où un branchement suspect ne fut découvert que plus d’une décennie après. «Après la découverte d’un branchement illicite de ce genre, nous effectuons toujours des estimations de consommation de l’abonné durant la période de vol. Si le client est disposé à s’acquitter de sa dette, nous entamons les négociations. Dans le cas contraire, les procédures pénales sont enclenchées», explique un des responsables juridiques de la compagnie d’électricité. Ces procédures sont engagées après trente jours de notification du client. Rien que pour l’année dernière, trois emprisonnements et sept sursitaires ont été enregistrés pour des branchements illicites ou de factures impayées de la Jirama. Des peines qui peuvent aller de six mois à cinq ans d’incarcération selon l’envergure du dossier.

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