Valorisation et exportation - Le Cluster Huiles essentielles appuyé

A améliorer. La filière Huiles essentielles devrait être plus rentable que sa situation actuelle. Les produits obtenus par la transformation des  plantes de Madagascar sont uniques en leur genre.  Seulement, l’endémicité des plantes est un facteur essentiel peu mis en avant dans la commercialisation. L’authenticité des huiles essentielles est malheureusement perturbée par des jeux de mélange en tout genre, détruisant et la qualité, et les déterminants pour une meilleure vente à l’international.
Le Cluster Huiles essentielles du SudEst (CHESE) regroupant vingt-cinq opérateurs dont des coopératives, des entreprises privées, des producteurs, des transformateurs et des exportateurs de Vangaindrano, Farafangana et Manakara, entend revaloriser la qualité de la filière des huiles essentielles. « La région Sud# Est peut se prétendre à elle seule obtenir pas moins de cent tonnes de production chaque année. Nos actions se focalisent ainsi, avec l’appui du PROCOM, sur le renforcement de la compétitivité de nos mem­bres et des paysans planteurs et producteurs, sur la transformation et la commercialisation de produits de cosmétopée à l’échelle internationale», explique Lysiane Tang, présidente du CHESE. Le centre d’activités de ce cluster étant la cosmétopée, laquelle est définie comme toute activité relative aux  plantes et de leurs usages traditionnels, destinés aux soins corporels et à la beauté, l’association travaille de près avec le Centre national d’application des recherches pharmaceutiques (CNARP).
Le projet d’Appui à la filière Cosmétopée Huile essentielle-Mada (Afiche Mada) du  programme PROCOM de l’Union européenne, a permis au cluster CHESE d’obtenir un fonds de 57000 euros, pour améliorer la chaîne de valeur des huiles essentielles et des plantes. Des partenariats se sont déjà noués avec, entre autres, le Pôle compétitivité de la Réunion, de Cosmetic Valley en France, de Menara au Maroc. « Le cluster est actuellement sollicité par des clusters du Sénégal, de la Guinée et du Canada », a fait savoir Lysiane Tang. Huiles essentielles, arômes, savon ou encore boisson peuvent être obtenus par l’extraction d’ylang-ylang, géranium, poivres noirs, niaouli ou girofles, mais d’autres plantes peuvent servir à des fins médicinales. CHESE travaille ainsi avec le CNARP pour le côté scientifique des activités.
« Le CNARP s’occupera de l’appui technique en matière de conception technologique et mode opératoire de production  ainsi que les analyses et les expérimentations », détaille Michel Ratsimbason, directeur du CNARP.
Les plantes du genre « Mandra­vasarotra » ou « Katrafay » sont ainsi à mieux prendre en considération. L’objectif final  étant d’être plus compétitif sur le marché international, qui reconnaît la valeur des produits malgaches.