L’appel d’offres sur les blocs pétroliers suspendu
Il n’y a pas que les activités de la police de la route qui sont suspendues. L’équipe de l’Office des Mines nationales et des Industries stratégiques (OMNIS) est restée à quai bien que son calendrier prévoit un roadshow à Houston, aux Etats-Unis, et à Londres cette semaine. Le nouveau régime a pris la décision de suspendre l’appel d’offres sur l’exploration des blocs pétroliers.
D’après le Petroleum Economist, un magazine qui fournit une analyse macro-économique et géopolitique du secteur de l'énergie, qui citait une déclaration de l’OMNIS, aucune date n’est indiquée sur la reprise du processus. « OMNIS, en partenariat avec TGS et BGP, a le regret de vous informer que, suite à la décision du gouvernement nouvellement élu, le cycle de licences à Madagascar pour 2018/2019 impliquant 44 blocs dans le bassin de Morondava est suspendu jusqu'à nouvel ordre », déclarait l’Omnis sur le site de ce magazine.
Cette campagne pour l'ouverture des nouvelles licences d'exploration pétrolière a été lancée en novembre 2018 lors de l’Africa Oil Week au Capetown en Afrique du sud. 44 blocs pétroliers dans le bassin de Morondava, dans le sud-ouest de Madagascar sont concernés par cette initiative. La période d'ouverture d'appel d'offres pour les licences devait courir du 7 novembre 2018 au 30 mai 2019.
Pour cette opération, l’OMNIS bénéficiait de l’appui de deux sociétés, la société norvégienne TGS et de la société BGP filiale de China National Petroleum Corporation.
« Dans le but d’intensifier les activités d’exploration offshore, nous sommes ravis d’annoncer que l'OMNIS invitera les entités intéressées à investir à partir de novembre 2018. Nous collaborons avec TGS et BGP pour créer un environnement attractif pour l’exploration offshore. Nous sommes convaincus que cela marquera le début d'un investissement appuyé pour le secteur pétrolier en amont à Madagascar » avait affirmé Voahangy Rakotobe Radarson, directeur général del'OMNIS en septembre 2018.
Depuis l’année 2016, Madagascar envisageait de lancer des appels d’offres internationales pour ces blocs pétroliers avant de faire machin e arrière en 2017. Avec cette nouvelle mesure, les investisseurs qui voudront convoiter les ressources minérales de Madagascar devraient se patienter.
Lova Rafidiarisoa
