Industrie du vêtement - Les opérateurs accueillent le « Textile city »
Secteur à fort potentiel, le textile doit impérativement se mettre à jour pour être compétitif. Une formation des acteurs du secteur est initiée en ce sens.
Optimisation de la production. C’est l’objectif que se fixent les opérateurs du secteur textile en organisant présentement, à Antaninarenina, une formation sur la méthode de gestion de la production pour l’industrie du vêtement à Madagascar. Fruit de la collaboration entre l’Association pour la coopération technique outre-mer et les partenariats Durable (AOTS), le fabricant japonais de machine à coudre industriel JUKI et la société Madatrade, la formation, d’une durée d’une semaine, s’adresse aux cadres techniques de l’industrie textile, aux directeurs de production aux ingénieurs industriels de façon à ce que ces derniers puissent acquérir les dernières tendances, tant technologiques que stratégique dans leurs secteurs. « Après la période sombre de la crise de 2009, le secteur textile a repris son souffle.
Le nombre d’emplois créés ou rétablis depuis l’année 2016 ne cesse de croître, les chiffres que nous avons enregistrés indiquent que plus de trente-cinq mille emplois ont été créés ou rétablis depuis. Des performances qui ont fait rentrer Madagascar dans le top cinq des pays de l’Afrique Sub-Saharienne exportateurs de vêtements vers l’Union européenne. Cette croissance continue implique l’amélioration du secteur tant sur le plan technologique que sur la formation des ressources », explique Andry Ravalomanda, Directeur général de l’EDBM.
Parallèlement, l’exportation d’articles textiles et habillements a connu une hausse de 12 %. Les exportations vers les États-Unis sous le régime de l’Africa growth opportunities act, AGOA, représentent 18 % du total de nos exportations de textile et habillement contre 69 % vers l’Union européenne.
Des chiffres qui témoignent de l’excellente santé du secteur depuis ces dernières années. Par ailleurs, inscrit dans la politique générale de l’État dans le volet du développement de l’industrialisation à grande échelle, Madagascar envisage de mettre en place une zone économique spéciale dédiée au textile.
« Cette zone est appelée à devenir l’un des pôles économiques du pays. Comme elle sera bâtie sur une surface de 100 hectares et sera capable d’accueillir 80 à 100 usines de production, le fonctionnement de cette ville textile fournira obligatoirement une forte demande en termes de main d’œuvre, et donc un fort taux de création d’emplois pour les années à venir qu’il ne faut pas négliger. Raison pour laquelle nous soutenons ce genre d’initiative se concentrant surtout sur la formation de ces ressources », souligne Yorio Ito, Chargé d’affaires de l’Ambassade du Japon à Madagascar.
En effet, en termes de création d’emplois, l’EDBM parle de deux cent mille nouveaux employés recrutés avec quatre-vingts à cent grandes entreprises dans le textile et habillement ainsi que les services connexes.