Marché international - L’authenticité du Japon à empoigner
Les relations économiques entre Madagascar et le Japon se présentent bien. L’accès au marché japonais est toutefois conditionné par certaines exigences.
Originalité. Les caractères originels et authentiques des deux pays sont quasi# semblables. Cet aspect authentique de la culture japonaise devrait être pris en compte dans le développement des relations économiques entre Madagascar et le pays du Soleil Levant. C’est en substance le témoignage des acteurs économiques, entreprises, membres de l’Association économique Madagascar-Japon (AEMAJA), ayant déjà exploré le marché japonais. « Ce marché est un marché de niche. Et les règles du jeu japonaises sont très claires et exigeantes. Outre le respect de la rigueur japonaise, les stratégies marketing à développer sont à reposer sur l’authenticité du Japon. L’artisanat, par exemple, trouve réellement sa place car les Japonais aiment les articles faits-main », confirme Olivia Madhow Rasoamanarivo, directeur général de l’agence de voyages, Madagascar Airtours, présent sur le marché japonais depuis 27 ans.
« Pour pouvoir entrer en contact avec ce marché de l’authenticité, des échanges culturels en continu sont nécessaires », explique Andonirina Ratodisoa, ancien conseiller économique à l’ambassade de Madagascar au Japon.
L’AEMAJA, créée grâce à l’initiative commune d’entreprises malgaches et japonaises, en seconde assemblée générale hier, a mené des activités promotionnelles qui ont contribué à l’augmentation du volume des exportations entre les deux pays. En deux ans, seulement, l’effectif des membres est passé de cinq à quarante, présents à Madagascar et dans d’autres pays.
Les exportations de la Grande île vers le Japon ont atteint 216 millions d’euros en 2018, en augmentation par rapport à l’année précédente. Les exportations du Japon vers la Grande île ont été évaluées à 14 millions d’euros. Un volume également en accroissement de 27% par rapport à 2017.
« La potentialité du bénéfice mutuel est énorme. Pour mettre en valeur cette potentialité, le rôle joué par le Secteur privé est d’une importance capitale. Et l’AEMAJA est un canal de promotion par excellence et je salue particulièrement les activités qu’elle a menées jusqu’ici », a déclaré l’ambassadeur du Japon, Ochrio Ogasawara qui a également souligné l’importance de la participation du secteur privé et du secteur public à la TICAD 7 (Conférence internationale sur le développement de l’Afrique) qui se tiendra au Japon du 28 au 30 août.
« Les besoins de l’Afrique en matière d’infrastructures se font de plus en plus sentir alors que les aides publiques au développement ne suffiront pas à les réaliser. La participation de l’investissement étranger fourni par le secteur privé s’avère ainsi d’une importance capitale. La participation active de la partie malgache est envisageable », a ajouté le diplomate. Le dialogue entre le secteur privé et public sera redynamisé et des rencontres seront organisées en marge de la TICAD 7 par le JETRO pour que des sociétés africaines et japonaises puissent trouver leurs futurs partenaires.
