Infrastructure : Le financement des grands projets reste encore à trouver
Progressivement, les accords de partenariats publics-privés font leur chemin, dans les hautes sphères de l’Etat. Àl’image de la signature d’adhésion de Madagascar à l’Africa Finance Corporation (AFC) qui s’est effectuée hier au ministère de l’Economie et des Finances Antaninarenina entre le chef de ce département et le président directeur général de l’AFC. Afin de supporter l’industrialisation et la productivité économique, le gouvernement a établi le Plan Emergence de façon à attirer les investissements du secteur privé dans l’exploitation minière, l’agribusiness, les énergies renouvelables ainsi que d’autres secteurs clés.
« Des infrastructures routières, au moyen de transport de l’électricité, en passant par l’amélioration des exploitations du secteur agricole. On peut envisager l’investissement de l’AFC dans tous les domaines dans la mesure où la Grande île ne recevra pas qu’un seul portefeuille de la part de cet organisme. » explique Richard Randriamandrato, ministre de l’Économie et des Finances qui avoue que « les recherches de financement pour les grands projets de l’État sont encore en cours. Les projets d’infrastructures industrielles sont financés sur une base de financement majoritairement privé permettant la réduction des besoins en fonds provenant du gouvernement. L’État malgache reste ainsi ouvert à toute forme de partenariat à l’instar de l’AFC qui est l’un des premiers pourvoyeurs de solutions d’infrastructures sur le continent ». Une façon pour le ministre de mettre en exergue les avantages dont la grande île pourra bénéficier grâce à son adhésion dans cet organisme.
Selon les constats exposés à Antaninarenina, la hausse des performances macroéconomiques à l’image du PIB de 5.0% en 2018 contre 4.2% en 2017 et qui est prévu atteindre 5.2 % pour cette année, est principalement due à la forte hausse du nombre de partenariats publics-privés. L’accord signé entre Madagascar et l’AFC devrait permettre de débloquer des enveloppes de prêt concessionnel dont le taux n ’a pas été dévoilé à Antaninarenina. « Les négociations ultérieures permettront de déterminer le taux exact de ces enveloppes que nous débloquerons. L’AFC explore actuellement des investissements clés dans les domaines de l’énergie et du transport. D’où le partenariat avec Madagascar. Par ailleurs, la Grande île avec une abondance de ressources naturelles et le potentiel d’une offre grandissante d’emplois contribuant au développement de son économie présente des atouts majeurs » confie Samaila Zubariu, président-directeur général de l’AFC. Les réalisations de Tanamasoandro, Miami ainsi que les autres grands projets d’infrastructures agricoles ou énergétiques inclus dans le plan émergence dépendra ainsi du nombre de partenariats publics-privés entamés par les autorités à l’image de l’adhésion à l’AFC qui fait de Madagascar le vingt-deuxième membre souverain de cette corporation.
