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Economie

Madagascar sur la trajectoire de la relance économique

24/12/2019 03:32 © Moov

En cette fin d’année, nous pouvons dire que le bilan est plutôt satisfaisant pour l’économie malgache. Les perspectives sont donc plutôt bonnes.

 

« Dans la perspective d’apporter un nouveau souffle à l’environnement économique malagasy, le Gouvernement, par sa politique d’Emergence, a affiché sa détermination à atteindre une croissance à hauteur de 5.5% pour l’année 2020 ». Cet extrait de l’exposé des motifs de la loi de finances initial pour 2020 annonce clairement les  objectifs du régime  du Président Andry Rajoelina, de porter Madagascar vers une véritable relance économique.

Revitalisation 

Une relance qui a toutes les chances d’aboutir car toutes les conditions sont maintenant réunies pour mener à bien les actions en vue d’un développement durable. En effet, en dépit des mouvements de contestation de l’opposition dirigée par l’ancien président de la République Marc Ravalomanana, la stabilité politique  est maintenant de mise.Le gouvernement Ntsay s’attelle convenablement aux initiatives pour cette relance économique. Des initiatives que les bailleurs de fonds saluent, à l’instar de la Banque Mondiale qui parle par exemple d’une revitalisation économique et sociale. «L’aboutissement de l’élection présidentielle en janvier 2019 offre à Madagascar une occasion historique de briser le cycle d’instabilité politique qui a interrompu son processus de développement par le passé et d’accélérer sa revitalisation économique et sociale », annonce  Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque Mondiale à Madagascar, dans le préambule de la dernière note de   conjoncture sur Madagascar. Une preuve de plus de la confiance qu’affiche la Banque Mondiale, dont le Président David Malpass a effectué, cette année, une visite de travail historique à Madagascar.

Occasion unique

Pour en revenir à la note de conjoncture de la Banque Mondiale, elle fait état d’une réelle progression économique, tout en notant des failles. Globalement, la Banque Mondiale constate que Madagascar est sur la bonne trajectoire, vers son développement. L’institution de Bretton Woods en arrive même à anticiper un rebond des investissements publics et de la confiance du secteur privé, qui devrait se traduire par une hausse de la croissance à 5,4 % en 2020-2021. Il y a également cette « bonne santé du secteur des services qui devrait s’ajouter à une rapide expansion du secteur manufacturier, boosté par des  investissements privés. En tout cas, la Banque Mondiale fait état de sa disposition à accompagner Madagascar dans les efforts de développement et incite les autorités à engager les réformes. « Le pays a une occasion unique de mettre en œuvre des réformes transformatrices et créer un environnement plus compétitif pour les investisseurs privés et la création d’emplois. Cela exigerait une délimitation claire entre les domaines dans lesquels le secteur privé doit jouer un rôle de premier plan et ceux dans lesquels le secteur public est censé agir », commente Marie-Chantal Uwanyiligira dans la note de conjoncture.

Bilan satisfaisant

Et il n’y pas que la Banque Mondiale, puisque l’autre grand bailleur de fonds, en l’occurrence le Fonds Monétaire International (FMI), fait aussi état d’un bilan satisfaisant en ce qui concerne la performance économique de Madagascar.  La réussite du programme, soutenu par le FMI dans le cadre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC), en témoigne. La mission de revue  que vient de réaliser une équipe du FMI conduite par Charalanbos Tsangarides, Chef de mission pour Madagascar, se termine sur une conclusion positive. « La mise en œuvre du programme soutenu par la FEC qui expire au début 2020 est restée satisfaisante », a déclaré Charalanbos Tsangarides , le Chef de mission du FMI,  à l’issue de la dernière mission de revue de la FEC en octobre.

Réformes 

Ce regain de confiance des bailleurs de fonds qui multiplient les financements pour le développement vont de pair avec les réformes entreprises en matière de gestion des finances publiques. Plus particulièrement dans la collecte des recettes publiques réalisée par le ministère de l’Economie et des Finances à travers la Direction Générale des douanes et la Direction Générale des Impôts. Ces réformes ont provoqué une hausse des recettes publiques internes. « Les autorités ont rempli tous les critères de réalisation de juin 2019, ainsi que l’objectif indicatif relatif à la collecte des recettes fiscales », a notamment déclaré Charalanbos Tsangarides. Et les efforts vont encore se poursuivre puisque l’objectif au sein du ministère de l’Economie et des Finances est de parvenir à un taux de pression fiscale de parvenir à un taux de pression fiscale de 15% d’ici 2020. Et un taux de croissance  de 7% sur le même horizon temporel. Un grand défi à relever.

R.Edmond.

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