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Economie

Initiative de relance - Le tourisme en quête d’oxygène

11/03/2021 04:12 © Moov

Tenter de sortir la tête hors de l’eau. C’est l’objectif des opérateurs touristiques à genoux à cause du coronavirus à travers la Foire du Tourisme.


Asphyxié par le coronavirus, le tourisme a besoin d’une bouffée d’oxygène. La foire qui lui est consacrée durant trois jours au jardin d’Antani­narenina, baptisée « Tsenaben’ ny Fizahantany » est censée susciter l’envie d’évasion chez les Malgaches. Mais des professionnels semblent sceptiques tout en étant favorables à la tenue d’une telle manifestation. « J’ai soutenu cette démarche mais je pense que le tourisme national seul ne pourra remettre à flot un secteur décimé par des mois d’inactivité. Ce serait insuffisant » admet, avec une pointe de résignation, Aina Raveloson, Présidente du Conseil d’administration de la Confé­dération du tourisme de Madagascar, CTM.

L’entité la plus représentative des métiers du tourisme qui rassemble pas moins de quatre vingt-dix membres, neuf groupements et associations par branches d’activités (tours opérateurs, location de voitures, guides…). Soit plus de trois cents hôtels et restaurants, trente maisons d’hôtes, vingt compagnies aériennes, vingt instituts de formation, quarante agences de voyages, les deux principaux concessionnaires des aéroports, Adema et Ravinala Airports , des coopératives de taxis-brousse, sont autant d’entreprises représentées au sein de la CTM.

C’est dire de son envergure. À part les emplois directs, le tourisme nourrit une multitude d’occupations rémunérées d’une manière induite.

Pour Aina Raveloson « Cet événement devrait être focalisé sur la vulgarisation du tourisme et sur la sensibilisation des Malgaches sur leur attitude et leur comportement. Comme quoi, le tourisme et les virées ne sont pas une exclusivité aux visiteurs étrangers. Et que notre pays regorge des merveilleux sites, des monuments culturels et historiques, des us et coutumes uniques en leurs genres à découvrir, à vivre, à partager. Il est temps de donner un autre cachet aux voyages. Ne plus se contenter de louer des chambres d’hôtels, de se restaurer et puis rentrer chez soi » a-t-elle suggéré comme attentes de cette manifestation.

Elle n’a ressenti une quelconque amélioration de la situation depuis la levée de l’état d’urgence sanitaire. « Seuls des restaurants dans la capitale ont retrouvé un semblant de normalité. Dans les régions, c’est toujours le calme plat. 10% de l’ensemble du personnel a repris le travail. Seule la réouverture des frontières régionales et internationales pourra nous sauver des faillites programmées. De nombreux employés du tourisme ont été contraints de changer de profession. Une véritable gageure car les embauches sont aussi rares et se reconvertir n’est pas une simple formalité » explique Aina Raveloson.

L’autre vrai problème c’est que le tourisme est tributaire de la situation des autres pays. Par exemple, la France qui fournit le gros de la troupe des touristes étrangers, peut effectuer la vaccination anti-covid des populations des pays hôtes comme une nouvelle conditionnalité pour être fréquentable de chaque destination. Les nations récalcitrantes risquent la mise au ban de fait.

Pour comprendre le désarroi du tourisme à Madagas­car, citons deux chiffres extraits du tableau de bord économique numéro 42 de l’Instat. De janvier à décembre 2020, le pays n’a reçu que 68 110 visiteurs contre 383 717 pour la même période en 2019.

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