• Cours de change
  • 4752.43 AR
  • |
  • $4416.21 AR
Image
Economie

Aéroport - L’Adema se donne un nouveau départ

19/05/2021 03:16 © Moov

La recherche de partenaires pour la gestion des quarante-quatre aérodromes secondaires est fructueuse. Vingt-deux ont répondu à l'appel à manifestation d'intérêt de l'Adema.


La société Aéroports de Madagascar (Adema) s’attaque à la relance des quarante-quatre aérodromes. « Huit sont déjà notifiés, officiellement, et quatorze sont en attente d’approbation du Conseil de gouvernement », déclare le directeur général de l’Adema, Jean Germain Andrianiaina. Cette société ne s’arrête pas là. Elle va poursuivre la recherche de nouveaux gestionnaires pour les vingt-deux aérodromes restants. « Nous allons lancer des appels à manifestation d’intérêt pour les vingt-deux aérodromes qui n'en faisaient pas encore l’objet », enchaîne la source. La durée des contrats de gestion est de cinq ans, renouvelable.

Ces aérodromes sont déficitaires depuis longtemps. Certains n’enregistrent aucun vol, presque toute une année de vide. D’autres pistes, n’ayant pas servi depuis longtemps comme celui d’Ambalavao, sont envahies par les broussailles. Pourtant, étant ouverts à la circulation aérienne publique, ces quarante quatre aérodromes doivent rester opérationnels. Des appareils peuvent atterrir, à tout moment, sur ces pistes d’atterrissage et de décollage.

Cette recherche de partenariat privé, sans endettement de l’État, pourra renverser la situation. « La disponibilité de cinquante quatre aéroports/aérodromes opérationnels est une grande opportunité pour le pays et pour les régions dans lesquelles ces aérodromes sont implantés »,lance, optimiste, le directeur général de l’Adema. Ces gestionnaires sont appelés non seulement à assurer le fonctionnement de l’aérodrome, mais aussi, à amener de nouvelles idées pour le développer et à avoir des plans d’action. « Ils peuvent développer des activités extra-aéronautiques, comme créer un restaurant, un hôtel. Ils peuvent collaborer avec des compagnies aériennes pour attirer des touristes et ainsi, augmenter la fréquence des vols. Ce qui requiert des infrastructures d'accueil, bien évidemment. Les gestionnaires peuvent travailler là dessus », explique-t-il.

L’Adema, au début, va subventionner ces gestionnaires, grâce aux recettes servant à assurer le bon fonctionnement des aérodromes secondaires (RBFA). « Ces subventions ne seront pas définitives. L’objectif est qu’ils deviennent indépendants, petit à petit », indique Jean Germain Andrianiaina. C’est faisable, selon ce directeur général.

Les gestionnaires ne seront pas les seuls à en tirer profit. Ces aérodromes serviront au désenclavement. « Il est envisageable d’acheminer vers d’autres pays d’Afrique des produits à partir de ces aérodromes. C’est faisable pour le cas d’Antsirabe, étant une zone agricole, à partir duquel on peut organiser un vol jusqu’à 5 000 kilomètres, par exemple », renchérit ce responsable. Mais encore, ils vont permettre les évacuations sanitaires, l’acheminement des aides en cas de catastrophe naturelle et assurer la sécurité. « Les changements ne seront peut-être pas perceptibles tout de suite. Mais ils se produiront certainement », lance confiant le directeur général d’Adema.

Lire la suite

Articles Similaires

Moov logo