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Economie

Industrie stratégique - La recherche pétrolière attend un nouveau coup de pouce

19/05/2021 03:22 © Moov

La recherche pétrolière a donné des résultats prometteurs. Mais le pays a besoin de vendre ses potentiels pour attirer les investisseurs.


Un nouveau souffle. Voilà ce dont le secteur pétrolier a besoin à l’heure actuelle. Selon Nantenaina Rasolonirina, directeur général par intérim de l’Office des mines nationales et des industries stratégiques (Omnis), le pays doit organiser des actions de promotion au niveau international pour faire connaître ses potentiels et surtout promouvoir auprès des investisseurs et compagnies opérant dans la recherche pétrolière les données recueillies lors de la prospection des blocs pétroliers.

« Madagascar a attiré le plus grand nombre de compagnies pétrolières qui avaient réalisé des prospections dans les années 2007 et 2008 tout simplement parce que le pays avait réalisé des promotions internationales. Nous devons envisager à nouveau d’organiser de nouvelles actions de promotion », a-t-elle souligné lors d’une interview.

Il faut dire que la Grande île a beaucoup à montrer aux investisseurs et dispose de potentiels pour rivaliser avec les autres pays ayant l’ambition de devenir des nations pétrolières. Selon les techniciens de l’OMNIS, 65% des 85 puits profonds réalisés dans le bassin sédimentaire ont montré des indices hydrocarbures très encourageants. Le pétrole léger figure évidemment en tête de liste des produits dont Madagascar pourrait disposer en quantité mais il y a également le gaz de ville, l’huile lourde de Tsimiroro et le grès bitumineux de Bemolanga.

Néanmoins, le pari est loin d’être gagné d’avance si l’on veut attirer des investisseurs. Le manque d’infrastructures dans le pays contribue à alourdir les coûts d’investissement d’un potentiel projet d’exploration et pourrait handicaper la Grande île par rapport à la concurrence. Par ailleurs, au niveau des données pétrolières, d’autres pays d’Afrique de l’Est disposant de bassins sédimentaires entreprennent également des recherches et se trouvent également dans les mêmes conditions que la Grande île.

«Madagascar se trouve toujours dans ce qu’on appelle une zone frontière ou zone à haut risque », précise Nantenaina Rasolonirina.

Il appartient donc à Madagascar de trouver un moyen de faire la différence. Les techniciens de l’OMNIS, en collaboration avec ses collaborateurs étrangers, par exemple, se sont attelés à approfondir l’interprétation des études sismiques en 2D et 3D menées sur les blocs pétroliers. C’est ainsi que la forte probabilité de l’existence d’une réserve commerciale abondante de pétrole léger dans le canal de Mozambique a été mise en évidence. L’organisation de promotion internationale pour promouvoir le secteur pétrole amont figure également parmi les actions qu’il faut envisager à moyen terme. Avec la vaccination massive de la population dans le monde, il est probable que la fin de la crise de la covid-19 commence à se profiler. Beaucoup de pays commencent donc déjà à préparer la reprise, ce qui entraînera forcément une relance de la consommation de pétrole et donc la hausse du cour mondial du baril. Ce qui boosterait forcément les travaux d’exploration et Madagascar doit se tenir prête à saisir les opportunités qui s’offriront.

 

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