Industries locales : le SIM plaide pour un renforcement des mesures protectionnistes
Une nouvelle évaluation des politiques et pratiques commerciales de Madagascar s’ouvre ce mercredi 12 février sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). À cette occasion, le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) s’adresse au gouvernement sur la nécessité d’intensifier les mesures de protection des entreprises locales. L’objectif est de préserver le marché national face à la concurrence étrangère.
Des taxes pour limiter l’importation massive
Face à la concurrence étrangère, le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) appelle à une action urgente. Son président, Tiana Rasamimanana, souligne la nécessité de mettre en place des mécanismes de protection efficaces pour assurer la survie des entreprises locales. Selon lui, certains accords commerciaux, notamment ceux conclus avec la SADC et le Comesa, facilitent l'entrée de produits étrangers sur le marché malgache sans aucune taxe. Il propose ainsi une solution simple : taxer davantage les importations lorsque la production locale est suffisante pour répondre à la demande des consommateurs.
Cette proposition fait écho aux actions déjà entreprises par l'Autorité nationale en charge des mesures correctives commerciales (ANMCC). Cette dernière a instauré des taxes sur plusieurs produits, tels que les couvertures, les détergents, les farines, les laits concentrés, les pâtes alimentaires et les peintures. Certaines de ces taxes dépassent même 30 %. L'ANMCC ne compte pas s'arrêter là et mène actuellement des études pour étendre ces mesures à d'autres secteurs.
Un défi crucial pour l’économie et l’emploi
Le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) souligne avec insistance l'impact économique crucial des mesures protectionnistes. Selon le syndicat, les industries locales sont un pilier de l'emploi, générant des milliers d'emplois directs et des millions d'emplois indirects. Leur disparition aurait des effets dévastateurs sur l'économie du pays et le niveau de vie des familles.
Le SIM place son espoir dans l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Il souhaite que l'OMC prenne en compte l'importance de ces mesures protectionnistes et adopte une position équitable, comme cela a été le cas pour d'autres pays de la région. En favorisant une généralisation des taxes sur certains produits importés, le syndicat défend non seulement les intérêts des industriels malgaches, mais aussi la stabilité du marché intérieur pour les consommateurs.
