98 km de routes, 900 blocs sanitaires... : les résultats de la coopération décentralisée
La 3ᵉ édition des Assises de la Coopération Décentralisée Madagascar – France s’est ouverte le 18 septembre 2025 à Antananarivo. Le président Andry Rajoelina a souligné les impacts tangibles de cette collaboration dans plusieurs domaines, allant des infrastructures à l’agriculture, en passant par l’éducation et l’assainissement.
Gouvernance locale un levier de résilience
Dans son allocution, le chef de l’État a mis en avant des résultats visibles de la coopération décentralisée. À Antananarivo et dans ses environs, 98 kilomètres de voiries ont été réhabilités, améliorant la circulation urbaine. Plus de 900 blocs sanitaires ont été construits et plusieurs canaux curés, afin de réduire les risques d’inondation dans les zones vulnérables. Dans le secteur agricole, près de 30 000 producteurs ont bénéficié de formations et d’accompagnements techniques. La coopération a également soutenu des établissements scolaires et universitaires, dont l’Université d’Itasy, et permis de développer des projets liés à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement, contribuant à améliorer les conditions de vie de nombreuses communautés.
Ces réalisations illustrent, selon Andry Rajoelina, l’importance des partenariats entre collectivités locales et acteurs internationaux, qui « transforment les engagements en actions concrètes ». Le président a réaffirmé sa volonté de ne laisser « aucune région, aucun district, aucune commune » à l’écart du développement. Cette approche s’inscrit dans le Plan National de Décentralisation Émergente (PNDE), qui fait de la gouvernance locale un levier de résilience face aux défis climatiques et socio-économiques.
Une coopération historique et élargie
La coopération décentralisée entre Madagascar et la France remonte à 1961 avec le jumelage entre Manakara et Parthenay. Aujourd’hui, elle implique 19 communes et 15 régions malgaches, ainsi que 14 communes, 13 groupements de communes, 4 départements et 5 régions françaises. Soutenus par l’association Cités Unies France, ces partenariats couvrent des domaines variés tels que l’agriculture, la sécurité alimentaire, l’eau potable, l’éducation, la jeunesse et le développement économique local.
Réunis à Antananarivo les 18 et 19 septembre, les acteurs institutionnels et territoriaux de France et Madagascar cherchent à consolider les acquis et à créer de nouvelles synergies. Cette 3ᵉ édition des Assises, après celles de 2006 et 2018, se tient sous le thème « La gouvernance locale, vecteur de résilience au changement climatique ». Elle s’inscrit dans le prolongement de la visite d’État du président Emmanuel Macron à Madagascar en 2025, qui avait mis en avant trois priorités stratégiques : la transformation agricole pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, la transition énergétique par le développement des énergies renouvelables et la modernisation de l’axe ferroviaire reliant Antananarivo à Toamasina.