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Nationale

Aviation Civile de Madagascar : Pas encore d’autorisation d’exploitation pour huit hélicoptères importés

08/10/2018 21:00 © Moov

La circulation aérienne obéit à des règles très sécuritaires très strictes, et le respect de ces dernières conditionne la position internationale d’un pays en matière de sécurité aérienne. Raison pour laquelle l’Aviation Civile de Madagascar (ACM) attend que tous les critères soient remplis avant de délivrer l’autorisation d’exploitation des huit hélicoptères commandés actuellement.

 

« Dans les dossiers que nous traitons, il n’est même pas fait mention de tel  ou tel candidat aux élections présidentielles, d’ailleurs cela ne nous intéresse pas de savoir quel parti politique est derrière une demande d’importation d’hélicoptères. »  C’est ce qu’a notamment déclaré hier, au cours d’une conférence de presse,  James Andrianalisoa, le Directeur Général de l’ACM. Une manière de clarifier l’opinion sur les polémiques qui entourent les procédures d’importation d’hélicoptères faites ces derniers temps dans le cadre des élections présidentielles.

 

Aspects techniques. 

Pour l’ACM, les décisions prises prennent en considération, avant toute autre chose, les aspects techniques. C’est d’ailleurs pourquoi le DG de l’ACM était entouré hier par des techniciens, qui ont donné de plus amples détails sur le traitement des dossiers d’importation de huit  hélicoptères.  D’après l’ACM,  les importations sont réalisées par Sky Service Madagascar, une société d’exploitation d’aéronefs pour le transport aérien public. En somme, l’interlocuteur direct de l’ACM dans ces opérations est cette société d’exploitation, et non certains candidats. D’après toujours l’ACM, les huit  demandes ont été déposées entre le 11 août et le 29 septembre. « Toutes ces demandes respectent le délai réglementaire de dépôt et nous avons même pris des dispositions pour accélérer leur traitement », précise l’ACM, qui a tenu à faire remarquer qu’avant d’octroyer une autorisation de vol, des mesures doivent être prises pour évaluer les risques liés à l’exploitation de ces aéronefs.

 

Contrat non signé. 

En tout cas, à entendre les explications de l’ACM, les demandes présentées pour le moment par Sky Service ne répondent pas entièrement à ces exigences réglementaires. Parmi les dossiers requis, mais que Sky Service n’a pas encore fourni, figure le contrat entre la société importatrice et l’entreprise qui fournit les hélicoptères concernés. « On nous a fourni un contrat non signé »signale l’ACM. Ce qui est bien évidemment non conforme aux exigences des procédures. « Or, ce contrat est capital dans la mesure où il détermine la responsabilité de chacun des contractants pour l’exploitation des hélicoptères. (…) L’autre défaillance réside dans l’utilisation des hélicoptères.  Sky Service a déposé les demandes sur la base d’une exploitation privée, alors qu’il s’agit, d’après les réglementations, d’un transport public commercial. » Cette précision est capitale dans la mesure où tous les dossiers seront traités en fonction du caractère privé ou public de l’exploitation. Si c’est une exploitation privée par exemple, il suffit d’un pilote privé pour effectuer les vols. Alors que le transport public commercial exige un pilote de ligne. « Ce sont des détails très importants dans le domaine sécuritaire », note l’ACM.

 

4 documents supplémentaires. 

En tout, l’ACM a demandé quatre  documents supplémentaires à Sky Service« Ce ne sont pas des documents difficiles à fournir et nous les attendons toujours », précise l’ACM, en ajoutant que dès que toutes les conditions réglementaires seront remplis, les autorisations d’exploitation seront délivrées très rapidement.  Pour le moment, et suite à la réquisition du Premier ministre, l’ACM a délivré l’autorisation de convoyage des hélicoptères en question de leur pays d’origine, en l’occurrence l’Afrique du Sud, vers Madagascar. Bref, la délivrance de l’autorisation de vol de ces hélicoptères dépend de la capacité de Sky Service à compléter  les dossiers requis et à satisfaire aux exigences réglementaires. Des exigences motivées avant tout par des soucis sécuritaires. En effet, l’ACM ne doit pas passer outre ces réglementations, non seulement pour assurer la sécurité de la navigation aérienne, mais également pour éviter le risque de faire retomber Madagascar dans l’annexe B. « Si nous ne respectons pas à la lettre toutes ces réglementations, nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle sanction. » Une sanction que le pays ne mérite vraiment pas, surtout au moment où le secteur aérien reprend son envol. On rappelle en tout cas le mal qu’a subi le pays à cause de cette annexe B. Une mauvaise expérience à ne pas répéter.

 

R.Edmond.

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