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Nationale

Campagne électorale - Les hélicoptères restent cloués au sol

09/10/2018 21:00 © Moov

L’ACM reste intransigeant quant au respect des règles et des normes d’aviation. Aussi, les hélicoptères importés par Sky Service n’ont-ils pas encore obtenu l’autorisation de vol.


Clearance. Terme désignant l’autorisation de vol d’un aéronef. Délivré par l’Aviation civile de­ (ACM), c’est ce sésame qui manque aux huit hélicoptères affrétés par la compagnie Sky Services pour pouvoir prendre leur envol. Aux dernières nouvelles, ces huit aéronefs seraient toujours cloués au sol faute d’autorisation délivrée par l’ACM. En cause, les dossiers de demande d’autorisation de vol présentés à l’ACM, par la compagnie aérienne souhaitant les exploiter ne seraient pas complets. Un aspect souligné par l’Aviation civile de Mada­gascar lors d’une conférence de presse, lundi, à son siège, à Tsimbazaza.
Il est, notamment, deman­dé à la compagnie aérienne qu’elle définisse précisément la nature du contrat d’exploitation des hélicoptères et à qui ils sont destinés. Lors de la conférence de presse, à Tsimbazaza, il a été dit que dans ses déclarations initiales, l’importateur aurait indiqué que les aéronefs seront utilisés à des fins privées. « Les autorités sud-africaines nous ont, toutefois, notifiés que ces hélicoptères seraient utilisés pour un transport public », affirme le directeur qualité de l’ACM.

 

L’usage d’un aéronef à vocation commerciale ou publique nécessiterait, cependant, des normes de sécurité plus stricte et complexe que celui à vocation privée. Parmi les autres éléments du dossier à compléter figurent, également, les documents attestant la qualification des pilotes des aéronefs, ceux sur la capacité de la compagnie aérienne à procéder à l’entretien et parckage.
À Tsimbazaza, il a été souligné que, jusqu’ici, Sky Services n’a eu que trois hélicoptères dans sa flotte. Ajoutés aux huit appareils nouvellement affrétés, cela fait onze. « Il faudra que la société démontre qu’il pourra assurer la maintenance de tous ces appareils », indique l’ACM. La polémique autour de ces hélicoptères affrétés d’Afrique du Sud par la compagnie Sky Service a démarré par des doléances faites par des candidats à la présidentielle auprès du Premier ministre.

 

Les candidats Andry Rajoelina et Marc Ravalo­manana ont dénoncé une inégalité de traitement à cause du défaut de délivrance d’autorisation de vol, par l’ACM, des aéronefs qu’ils souhaitent utiliser pour la campagne électorale. Un point qui pourrait remettre en cause le motif d’usage à vocation privée évoqué par la compagnie qui a affrété les hélicoptères. Sauf changement, ces aéronefs seront loués par les candidats.
Une injonction du Pre­mier ministre à l’endroit du directeur de l’ACM, suivie d’une notification par voie d’huissier pour qu’il délivre les autorisations de vol a amené à la conférence de presse de lundi, à Tsimbazaza. « Il suffit juste que la compagnie qui a importé les aéronefs remplisse les dossiers pour que les autorisations soient délivrées », explique-t-on du côté de l’Aviation civile de Mada­gascar. Revendiquant son autonomie, cette dernière campe sur le respect des normes régissant l’aviation civile.
L’ACM semble, toutefois, disposée à déroger sur le délai de délivrance d’autorisation. Lors d’un échange, hier, un proche du candidat Ny Rado Rafalimanana déplore, cependant, que les deux hélicoptères qu’il souhaite utiliser pour la campagne n’ont toujours pas reçu d’autorisation de vol, alors que ceux des candidats Rajoelina et Ravalo­manana l’ont eu. Dans des publications sur les réseaux sociaux, les partisans de Marc Ravalomanana, notamment, se réjouissent de l’arrivée de ces hélicoptères de campagne, à Mahajanga.
Aux dernières nouvelles, pourtant, les huit aéronefs nouvellement importés n’auraient toujours pas obtenu la clearance, de l’ACM. Cette dernière qui, au-delà de la convention de Chicago soulevée dans l’injonction de la Primature, explique son intransigeance par le fait de se préserver d’éventuelles sanctions inhérentes aux normes de sécurité imposées par l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI). Ce qui pourrait, à nouveau, mettre en difficulté le secteur du transport aérien malgache.

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