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Nationale

Élection - Des candidats encourent des sanctions

25/10/2018 21:00 © Moov

Diplomatique. La tenue de la conférence souveraine au Centre de conférence internationale à Ivato augmente les tensions d’un cran. Pour la deuxième fois en une semaine, Christian Ntsay, Premier ministre, a décliné l’invitation du Rassemble­ment des candidats à l’élection présidentielle. En marge de la cérémonie d’ouverture d’un atelier sur le travail des enfants, l’esclavage moderne et la traite humaine au Carlton, hier, il a déclaré son ouverture au dialogue dans un cadre légal. « Il faut un cadre légal pour que je puisse discuter directement avec eux sans pour autant me mettre en infraction par rapport à la loi électorale et par les textes législatifs et réglementaires qui existent à Madagascar », explique-t-il. Par cette déclaration, le Premier ministre indique, en filigrane, que la conférence souveraine à Ivato s’écarte du cadre législatif et réglementaireIl rappelle ainsi aux candidats d’observer les  dispositions législatives relatives à leurs engagements. « Dans leurs dossiers de candidature, ils ont déposé une déclaration sur l’honneur de respecter toutes les dispositions de la Constitution de la République. Par ailleurs, je vous invite à regarder les articles relatifs aux droits et obligations des candidats dans la loi sur le régime général des élections », poursuit-il. En ce sens, l’article 208 de la loi organique sur le régime général des élections et des référendums  dispose que « tout candidat à une élection qui fait des déclarations publiques tendant à jeter le discrédit sur l’Administration électorale ou les institutions judiciaires, ou tendant à exercer une pression sur elles avant qu’elles ne statuent encourt la disqualification ».
Les candidats participant à la conférence souveraine dénoncent des anomalies dans la liste électorale et l’existence de bureaux de vote fictifs. Ils mettent également en doute l’impartialité et la neutralité de la Haute cour constitutionnelle (HCC), la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ainsi que le gouvernement. Dans cette optique, la mise en place d’une nouvelle transition a été évoquée en attendant la régularisation de ces anomalies.  Le Premier ministre dénonce la velléité de prise de pouvoir hors du cadre démocratique. « Madagascar a ratifié la Charte africaine de la démocratie, de la bonne gouvernance et de l’État de droit  en 2015 et il est stipulé clairement que la prise de pouvoir passera par les urnes », réplique-t-il.
Face à l’affluence des critiques à son égard, notamment sur les bureaux de vote, sur l’existence de bulletins uniques pré-cochés ainsi que les dizaines de milliers de doublons, la CENI  a apporté des explications techniques pour rassurer les candidats. De son côté, les actions du gouvernement abondent également dans ce sens à entendre le Premier ministre. « Le gouvernement prend ses responsabilités sur la sécurisation des candidats et la sécurisation des meetings politiques mais quand il s’agit de revendiquer aujourd’hui la suppression du gouvernement et de la HCC, il s’agit, pour moi, d’un enjeu politique que je laisserai aux politiciens », conclut-il

 

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