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Nationale

Epidémie de rougeole - Des décès suspects à Antananarivo

02/11/2018 21:00 © Moov

La flambée de rougeole devient alarmante. Des cas de décès suspects à Antananarivo sont rapportés.


La rougeole prend de l’ampleur dans la capitale. Des individus sont suspectés d’avoir succombé à cette maladie dans la ville d’Antananarivo, en un mois. « Je ne peux pas vous préciser les informations pour éviter des problèmes. Ce que je peux vous assurer, c’est qu’il y a eu plusieurs décès. Et plusieurs, cela veut dire plus de deux personnes. Le dernier décès date de samedi. La plus jeune des victimes est âgée de six mois. La mala­die ne touche pas que les enfants, l’une des victimes est âgée de 23 ans », souligne une source ayant requis l’anonymat, hier.
Aucune analyse n’a été effectuée pour confirmer si ces individus sont réellement décédés à cause de la rougeole. Mais les renseigne­-­ments sur leur famille poussent des médecins à croire qu’il peut s’agir de la rougeole.
« Tous les signes cliniques rapportés par les proches des victimes sont les mêmes que les symptômes de la rougeole. Nous avons déjà rapporté ces cas au ministère de la Santé publique », poursuit la source.
Ces cas suspects de décès de rougeole sont démentis par le ministère de la Santé publique. « Nous avons déjà fait des investigations sur ces cas et c’est prouvé qu’ils n’ont pas été victimes de rougeole. À Ankasina, par exemple, il a été prouvé que le défunt n’a pas eu de contact avec des malades de rougeole. Nous ne cachons rien de cette information », rassure le Pr Arsène Ratsimbasoa, secrétaire général du ministère de la Santé publique.
Confirmer ou non, chacun doit rester sur ses gardes face à cette flambée de rougeole. Les malades recensés ne cessent d’augmenter.
« Plus de mille cas sont répertoriés à Analamanga, jusqu’à présent. La plupart sont des formes simples », rapporte le docteur Bodo Ramamonjisoa, directeur du Programme élargi de vaccination (DPEV). Il y a encore une semaine, le nombre de cas signalé a été de huit cents. À Antana­narivo-ville, le médecin inspecteur rapporte plus de cent cas. Les infirmiers déployés pour la campagne de vaccination contre cette maladie virale et qui font des descentes auprès de la population ont également rencontré des cas. « Nous avons vu quatre cas à Andrano­mahery, quatre également à Avaradoha, trois à Behoririka, un à Ankadifotsy », ont fait savoir Tolojanahary Rakoto­asimbola et Rolia Rasoafara­noro, des paramédicaux. Des cas sont aussi enregistrés à Anosibe, à Andava­mamba.
Persuader les parents à faire vacciner leurs enfants n’est pas facile pour les agents de santé. « Trente sur cinquante parents acceptent la vaccination. Le reste refuse, surtout lorsqu’ils voient qu’il s’agit d’une injection », reprend Tolojanahary. Les enfants vaccinés depuis le début de la campagne n’atteindraient même pas 50% des cibles. La vaccination est la seule protection assurée pour prévenir cette maladie. Le ministère de la Santé publique a décidé de prolonger jusqu’au 6 novembre cette campagne pour vacciner tous les enfants de moins de 5 ans à Antana­narivo-ville, Avara­drano, Atsimondrano, Ambohidra­trimo.

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