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Nationale

Liste électorale - La CENI sonne une mobilisation générale

07/02/2019 21:00 © Moov

Le taux d’augmentation des électeurs inscrits sur la liste électorale est inférieur à 1%. Pour y remédier la CENI requiert l’implication des forces vives dans la mobilisation citoyenne.


Imperceptible. À 0,28%, le taux d’augmentation des électeurs inscrits dans la liste électorale passe quasi-inaperçu. Un chiffre déconcertant, surtout que la période annuelle où les citoyens ont la possibilité de s’inscrire dans le registre électoral sera clôturée le 15 février.
Pour renverser dans la tendance dans cette dernière ligne droite, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), sonne une mobilisation générale. Les partis politiques, la société civile, les décideurs étatiques et au­tres acteurs politiques, ou encore, la presse et même l’égli­se, notamment sont sollicités pour prêter main forte afin de donner un coup de fouet à l’inscription des citoyens dans la liste électorale.
« La CENI a entendu et enregistré toutes les critiques et les remarques sur la liste électorale durant l’élection présidentielle. Nous essayons, aujourd’hui, à notre niveau d’améliorer cette liste. L’exhaustivité de la liste électorale requiert, toutefois, une prise de conscience de chaque acteur sur ses responsabilités. Nous avons tous notre part de responsabilité dans la révision de la liste électorale », soutient maître Hery Rakotomanana, président de la Commission électorale, durant un point de presse, à Alarobia, hier.
Tel que prévu dans la loi organique sur le régime général des élections et des référendums, la révision annuelle de la liste électorale est faite du 1er décembre au 15 mai. « Nous tenons à souligner, et que l’on ne s’y trompe pas, la période où l’on peut s’inscrire sur la liste électorale prend fin le 15 février. Tout ce qui suit seront les travaux de finalisation de la révision annuelle », ajoute le président de la CENI.
Le texte sur le régime général des élections prévoit, effectivement, que « les demandes d’inscription, d’addition et de retranchement (…) sont à déposer au bureau du Fokontany du 1er décembre au 15 février de l’année suivante au plus tard ». À quelques jours de cette échéance, le bilan présenté par la CENI fait état de 0,28% de taux d’augmentation des électeurs au niveau national et de 1,25% pour Antananarivo.
La Commission électorale parle d’un bilan « insatisfaisant ». Face à la presse, hier, maître Rakotomanana a alors, lancé, « aussi nous nous demandons où sont passés tous ceux qui se sont plaints de ne pas avoir été inscrits sur la liste électorale puisque nous sommes dans la période où nous pouvons nous inscrire ou vérifier notre nom dans la liste et redresser les failles ».
Durant la présidentielle, la CENI a été sous les feux croisés de simples citoyens, de candidats, partis politiques et une partie de la société civile à cause des omissions dans le registre électoral. L’hypothèse de l’absence d’une grande partie de l’électorat de la liste a même été soulevée comme l’un des motifs d’une revendication de reporter la course à la magistrature suprême.
Comme l’affirme la CENI et le regrettent certains experts électoraux, le principe de « l’inscription volontaire », est celle qui prévaut à Madagascar.
Après les sévères critiques relatives à la liste électorale donc, une ruée des citoyens vers les bureaux de Fokontany, ou encore, une présence massive sur terrain des organisations de la société civile et des partis politiques pour mobiliser leurs concitoyens à s’inscrire sur la liste électorale étaient attendues. Un fois de plus, les critiques sont restées amorphes.
Durant la présidentielle la majorité des non inscrits ne s’en sont rendus compte qu’une fois au bureau de vote.
Ces derniers ont surtout vociféré puisqu’ils ne pouvaient pas voter pour leur favori. La plupart pensaient que s’ils pouvaient voter, les résultats auraient pu être autrement. Un point de vue partagé par des candidats et des écuries politiques.
Les prochaines échéances électorales sont les législatives. Scrutins de proximité, chaque voix comptera lors de la députation. Pour éviter les regrets, il reste sept jours aux citoyens pour s’inscrire sur la liste, et aux candidats ou partis politiques, de les exhorter à le faire.

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