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Nationale

Suspension de la police routière - Les accidents en hausse à Antananarivo

17/03/2019 03:07 © Moov

Vingt-quatre cas d’accidents corporels sont enregistrés en quatorze jours au moment où la police de la route était absente dans la capitale.


Atterrant. Le bilan des accidents de la circulation a drastiquement augmenté dans la ville pendant les quelques jours d’absence de la police de la route (PR), suite à une décision gouvernementale portant sur la lutte contre la corruption. Avec vingt-quatre cas recensés seulement en quatorze jours, depuis lundi 18 février jusqu’au dimanche 3 mars, cinq usagers de la route ont perdu la vie et cinquante-deux autres ont été blessés. Quinze cas faisant quatre morts et dix-sept blessés ont été constatés au moment où la PR était en service les quatorze premiers jours, soit du 28 janvier au 10 février. Le nombre de collisions matérielles a également baissé durant ces quelques jours d’absence, soit cinq collisions contre huit répertoriées en janvier et  début février.
Selon un policier à la BAC de Tsaralalàna, apparemment, c’est la vitesse qui fait augmenter le nombre de ces tragédies routières. « Certains automobilistes et motocyclistes impliqués auraient pensé avoir la bride sur le cou sur la voie publique et ont surtout profité de cette pause de la police pour rouler à tombeau ouvert », indique-t-il.

Outre les dégâts matériels incalculables provoqués par la violence du choc, des pertes humaines sont à déplorer. « Comme le tamponnement survenu à Andraharo, près de l’Ocean Trade, le conducteur d’une Hyundai a terminé sa course folle à l’arrière d’un semi-remorque stationné au bord de la chaussée. Son collègue assis à son côté est décédé sur le coup tandis que leur voiture s’est recroquevillée », illustre notre interlocuteur.

Outre la maladresse de certains chauffeurs, les infractions dûs à l’alcool au volant et la conduite sans permis, jugées volontaires, font partie des principales causes des  drames.
Après ces presque vingt jours de trêve, des agents de circulation sont maintenant de retour à leur poste quotidien.

Le ministère de la Sécurité publique et le secrétariat d’État chargé de la gendarmerie nationale mettent désormais en avant des mesures strictes afin d’éradiquer ce fléau. À l’issue du conseil de gouvernement le 22 février, les usagers de la route sont sensibilisés à la dénonciation des  mauvaises pratiques et de tout autre acte de corruption compromettant des agents des forces de l’ordre. Le policier ou gendarme  impliqué sera soumis à une sanction disciplinaire.

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