Études supérieures - Débâts sur les élections législatives

À l’orée des législatives, le scrutin pour l’élection des députés sera débattu par des étudiants ce jour à partir de 9h du matin à l’hôtel Panorama Andrainarivo. Le représentant de la Commission Electorale Nationale Indépendante, ainsi que celui du Système des Nations Unies, assisté de celui de l’Institut Électoral pour une démocratie durable en Afrique, feront partie des membres du jury à cette compétition. Le débat étant censé faire surgir les perceptions et points de vue des universitaires sur les élections législatives exclusivement.

L’accès étant libre, la présence massive des citoyens et candidats est attendue, de même que celle des supporters des débatteurs issus de la naissante Faculté de Droit et de Sciences Politiques (FDSP), de la Faculté d’Economie, de Gestion et de Sociologie ou Faculté EGS, de l’Institut d’Études Politiques (IEP) et de la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion, de Mathé­matiques, d’Informa­tique et Applications (DEGMIA). Le débat sera axé sur la promotion même de la voix des jeunes, électorat significatif et non-négligeable pour le scrutin de ce lundi 27 mai.

Composé de deux étapes, à savoir les éliminatoires et l’affrontement final, intercalé par la dispute pour la troisième place, le débat retient au total six thèmes touchant à la campagne électorale, la nécessité d’un bilan de fin de mandat pour chaque élu lors de l’échéance électorale, les institutions électorales, le taux de participation , les partis politiques. Il s’agit d’une compétition en forme de débat parlementaire ouvert ou DPO qui opposera une équipe qui tiendra le rôle du Gouvernement dans la défense d’une idée à une autre qui tiendra la place de l’Opposition dans le rejet de la même idée. Ressortir l’idée de démocratie, marquée par le débat institutionnel, est l’objectif principal dans l’organisation d’un DPO.

Selon  Tsimihipa Andria­mazavarivo, de l’ONG Tolotsoa, co-organisateur du débat avec l’EISA (Institut Électoral pour une Démocratie durable en Afrique), « Le débat est l’occasion de la découverte de la performance personnelle en matière de rhétorique. Il ne s’agit pas simplement de parler et de réagir, mais de défendre un argument d’une manière précise. La courtoisie et la capacité d’interpellation jouent ainsi un rôle important dans la notation des débatteurs. Ce sera une occasion pour eux d’exprimer ce qu’ils pensent sur la période électorale actuelle ». Les étudiants représentant la Faculté de Droit et des Sciences Politiques affronteront ceux de l’Institut d’Études Politiques en débat d’ouverture, une rencontre qui fait des impatients en raison de l’enjeu que démontrent les élections législatives pour des étudiants qui en apprennent les tenants et aboutissants. De même les étudiants de Toamasina, représentés par la Faculté DEGMIA porteront la voix des électeurs de province, dans leur affrontement avec les étudiants de la Faculté EGS.

Pour chaque affrontement, chacun des orateurs disposera de deux minutes pour s’exprimer. Une équipe est composée d’un orateur d’ouverture, d’un orateur complémentaire et d’un orateur concluant. Des orateurs libres issus de l’assistance seront sollicités pour interagir avec les orateurs des équipes.

D’après la représentante de l’EISA, institution organisatrice principale du débat, « Mettre en compétition des universitaires est la dernière étape de la mobilisation pour l’accomplissement d’un vote responsable. Des échanges fructueux entre les débatteurs remettront en question des situations liées aux élections législatives de cette année. Chaque citoyen mérite d’accomplir en toute conscience son devoir de voter. Le débat sera terminé en fin d’après-midi avec la phase finale opposant les deux équipes ayant toujours gagné pendant les éliminatoires. Une retransmission à partir de 20 heures aura lieu sur les ondes de la Radio Nationale Malagasy. La population malgache entendra ce que les jeunes pensent sincèrement des élections législatives ».