Élections communales - Le TIM demande une révision spéciale de la liste électorale
Le parti Tiako i Madagasikara suggère une révision spéciale avant les communales. La CENI est techniquement prête mais demande un budget y afférent.
Correction. Les jeux sont faits. Les nouveaux députés se préparent pour la session spéciale du 16 juillet. Au niveau des écuries politiques, les préparatifs pour les élections communales et municipales sont déjà à l’ordre du jour. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux hier, le parti de Marc Ravalomanana, Tiako i Madagasikara (TIM) demande une révision spéciale de la liste électorale. « Après les législatives, nous avons constaté plusieurs anomalies. Des citoyens ont été privés de leur droit de vote alors que certains peuvent voter plusieurs fois. Ainsi, nous demandons une révision spéciale de la liste électorale », annonce Olga Ramalason, secrétaire général du TIM.
Dans le précédent code électoral, la loi prescrit l’ouverture de la liste électorale 48 heures après la sortie de la convocation des électeurs, selon Thierry Rakotonarivo, vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Toutefois, selon la loi 2018-008 relative au régime général des élections et des référendums, la liste électorale est ouverte le 1er décembre et arrêtée le 15 mai.
Ainsi, les décès, les déménagements, les néo-majeurs doivent attendre cette période pour être inscrits ou ôtés de la liste électorale. « Techniquement, la CENI n’a pas de problèmes majeurs pour réaliser cette révision. Les structures mises en place sont opérationnelles et nous disposons encore de quatre mois. Toutefois, il appartient au conseil des ministres de sortir une ordonnance autorisant l’ouverture du registre électoral », continue Thierry Rakotonarivo.
À chaque scrutin, la liste électorale est sujette à polémique. Les dernières législatives n’ont pas été une exception. Même la CENI reconnaît qu’il y a des failles dans ce domaine. « Il n’y a pas de liste électorale parfaite mais tant que nous adoptons le système alphanumérique, le problème persistera », insiste Hery Rakotomanana, président de la CENI à chaque fois que cette question est soulevée. La balle est ainsi dans le camp de l’Exécutif d’autant qu’une telle opération requiert des moyens financiers.
« Pendant les communales, nous devons imprimer à nouveau la liste électorale. Tant qu’à faire, la réouverture du registre électoral autorise l’inscription de nouveaux électeurs et le retrait des personnes décédées dans la liste », poursuit Thierry Rakotonarivo.
Lors de la dernière révision annuelle de la liste électorale (RALE), les inscriptions ont augmenté de 2%. Il s’agit d’un indicateur du désintérêt des personnes en âge de voter aux élections.
Toutefois, les communales et les municipales sont des élections de proximité. À la lumière des expériences précédentes, le taux de participation est relativement élevé.
Ainsi, la hausse de la demande d’inscription est prévisible à condition qu’une opération de communication efficace soit mise en œuvre.