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Nationale

Décentralisation - Un an de contrat pour les gouverneurs

28/09/2019 13:36 © Moov

La nomination des gouverneurs est assortie d’une feuille de route à concrétiser en un an. Les défaillants seront remplacés à l’issue de ce délai.

Performance. C’est ce qui est exigé des gouverneurs de région nouvellement nommés. Dans un discours prononcés à Fianarantsoa, hier, Andry Rajoelina, président de la République, a indiqué qu’ils
auraient un an pour faire leur preuve. Sans quoi, ils seront remplacés. « Nous allons mettre en concurrence les gouverneurs. (...) Les projets engagés seront mesurables et quantifiables. Ceux qui ne sont pas à la hauteur seront remplacés d'ici un an »,a   déclaré le locataire d’Iavoloha, tout en présentant Lova Razafindrafito, gouverneur de la région Matsiatra Ambony.

Le discours du chef de l’État fait écho au conseil des ministres de mercredi, et impose une obligation de résultat aux gouverneurs. « Le premier suivi de l'exécution des projets se fera à la fin de l'année », a ajouté le président Rajoelina. Onze gouverneurs ont été nommés durant le dernier conseil des ministres. Selon le rapport de cette réunion de l'Exécutif, une enveloppe d’un milliard d’a’ariary sera mise à disposition de chacun d’entre eux pour « effectuer les projets d’urgence et travaux touchant directement au quotidien de la population durant les trois prochains mois». 
Réplique
Le communiqué du conseil évoque, notamment, le pavage des rues et la construction de marchés. Dans son allocution d’hier, le Président de la République a indiqué que chaque gouverneur aurait à réaliser, au
moins, 10 kilomètres de pavés.

À entendre le discours présidentiel d’hier, un cahier des charges est, également, imposé aux gouverneurs, outre les urgences et projets spécifiques à chaque région. Andry Rajoelina soutient ainsi,
que chaque responsable régional aura à dégager et terrasser, au moins, cent kilomètres de routes et pistes intercommunales par an. « Des engins seront mis à la disposition de chaque région », a-t-il affirmé.
Une trentaine de salles de classe par an, figure aussi, sur la liste des travaux à faire des gouverneurs. 
Pour assurer le suivi des performances dans chaque région, le chef de l’État rappelle qu’un « conseil de gouvernorat », se tiendra tous les un mois et demi. « Les gouverneurs y soumettront, aussi, les besoins et desiderata locaux », a-t-il ajouté. 

Le locataire d’Iavoloha, par ailleurs, a profité de cette tournée à Fianarantsoa, la première depuis le conseil des ministres de mercredi, pour répliquer aux assauts suite à la nomination des gouverneur de région. Les contestations concernent, surtout, l'écart entre la démarche de l'Exécutif et le prescrit constitutionnel.
A entendre le chef de  l’État, il s’agirait d’un faux débat. «Nous avons besoin d’une opposition, mais parlons plutôt d'idées qui font avancer le pays», a défendu le président Rajoelina. À l’article 154 de la Loi fondamentale, il est indiqué, cependant, que « la fonction exécutive est exercée par un organe dirigé par le chef de région élu au suffrage universel ». Le système de désignation est une démarche
transitoire appliquée depuis la mise en place des régions faute d’organisation d'élections. 
S’agissant de l'appellation, le président de la République a répliqué en arguant, « quel que soit le nom, les plus importants sont les moyens et la latitude qu’on donne aux responsables à la tête des régions. Moi, je veux leur donner plus de pouvoirs et de moyens afin qu’ils puissent répondre aux besoins locaux. La désignation de gouverneur de région a été choisie pour être à la mesure des responsabilités qui leur sont dévolues ».


 

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