30e anniversaire - Akamasoa érigé en exemple
En trente ans d’existence, Ankamasoa a démontré qu’il est possible de vaincre la pauvreté. Une performance qui est à reproduire au niveau national.
Transformer la pauvreté en espoir. C’est en ses mots que Andry Rajoelina, président de la République, a résumé la prouesse faite par le père Pedro Opeka, en fondant le centre Ankamasoa, sis à Andralanitra. Une prouesse qui sert d’exemple pour tout Madagascar, ajoute-t-il.
Akamasoa a célébré son 30e anniversaire, hier. Un événement célébré en grande pompe en présence du Chef de l’État et de Monseigneur Paolo Rocco Gualtieri, nonce apostolique. Une occasion où le père Pedro Opeka a été élevé au rang de Grand-Croix de deuxième classe de l’ordre national, la plus haute distinction civile. « Le père Pédro à démontré au monde entier qu’il est possible de transformer la pauvreté en espoir », a déclaré le locataire d’Iavoloha.
« Akamasoa est la preuve que si tout le monde se donne la main, aucun objectif n’est inatteignable. Vous êtes un modèle de par la cohésion et la fraternité que vous démontrez. Cet état d’esprit est un exemple pour toute la population. Vous montrez que tout ce qui est entrepris avec amour et espoir se concrétise », a ajouté le président de la République. Il a, notamment, rappelé un slogan brandi par les habitants du centre, durant la visite du Pape François, « nous étions pauvres autrefois, nous progressons aujourd’hui ».
Dans sa prise de parole, le président Rajoelina a loué les efforts, l’abnégation au travail et la solidarité dont a fait preuve le père Pedro pour fonder Akamasoa, mais aussi, ceux des personnes qui y habitent pour se relever et sortir de la pauvreté. Un but commun qui a fait qu’en trente ans, les habitants du centre a su transformer une décharge publique en un site où se dresse, aujourd’hui, des centaines d’habitations convenables, des ruelles pavées, verdoyantes et propres, avec un plan d’urbanisme dont Antananarivo pourrait s’inspirer.
Akamasoa a, également, construit ses propres écoles primaires et secondaires, ses propres centres de santé, son propre complexe sportif. Andry Rajoelina, hier, a annoncé l’appui étatique pour construction d’une université dans le centre et une aide permanente en médicaments. En offrant une opportunité de sortir de la pauvreté, en les prenant sous son aile, le père Pedro a donné une chance à des personnes ayant plié sous la pauvreté de s’en sortir. Ils ont, néanmoins, fait leur part des choses et ont retrouvé leur dignité par le travail.
L’état d’esprit, la culture qui s’est forgée dans la communauté d’Akamasoa est, effectivement, un exemple pour la nation. Un élan commun dont le pays a besoin dans la lutte contre la pauvreté et ses maux. Comme le reconnaît le père Pedro, cependant, son plus grand défi durant ses trente ans a été « d’inspirer un changement d’état d’esprit et de comportement pour le sens et le respect du bien commun, pour la solidarité et la fraternité, pour aider son prochain, pour prendre soin les uns et les autres ». Un challenge à relever au niveau national.
