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Haute Cour de Justice : Les trois premiers dossiers des ministres qui vont être traités

07/12/2019 03:19 © Moov

Les résultats des investigations ont déjà été transmis auprès de la HCJ par le Bureau Indépendant Anti-Corruption.

Les deux représentants de l’Assemblée nationale au sein de la Haute Cour de Justice sont désormais connus. Durant la séance plénière de mercredi dernier, les députés ont voté Jean Bosco Rivotiana, le député de Lalangina et Idealson, le député d’Ampanihy Andrefana pour les postes de représentants titulaires. De leur côté, la députée d’Ambatolampy, Yasmirah Loeticia Mamizara et la députée de Tana III, Aina Rafenomanantsoa alias Anyah ont été élues membres suppléants. Désormais donc, les membres de la Haute Cour de Justice sont au grand complet. Cette élection marque la reprise des travaux au niveau de la HCJ. Apparemment, l’Assemblée nationale a décidé de refaire confiance à Jean Bosco Rivotiana qui figurait déjà dans l’ancienne équipe de la HCJ.

Détournements. D’après les informations, le Bureau Indépendant Anti-Corruption (Bianco) aurait déjà transmis plusieurs dossiers au niveau de la Haute Cour de Justice. Parmi les dossiers qui vont être traités en priorité figurent entre autres, les dossiers impliquant trois anciens ministres. Il s’agit d’une ancienne ministre de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la Femme ; un ancien ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l’Administration, du Travail et des Lois sociales et non moins ancien ministre des Postes, des Télécommunications et du Développement numérique ; ainsi que d’un ex-ministre des Travaux publics du temps de la Transition. Les trois anciens membres du gouvernement sont soupçonnés d’être impliqués dans des affaires de détournement de derniers publics.

IST. L’ancienne ministre de la Population susmentionnée est soupçonnée d’avoir détourné une somme de plus d’un milliard d’Ariary au titre de régie d’avance unique et exceptionnelle pour l’achat de différentes fournitures auprès de son département. Les faits auraient été commis en 2018. Les investigations menées auprès du Bianco auraient permis de confirmer qu’aucun marché public n’a été lancé ,et aucune livraison de fournitures n’a été opérée. Cette ancienne ministre, ainsi que son époux, qui n’est autre qu’un ancien haut responsable au niveau de l’Autorité de Régulation des Technologies de Communication (ARTEC), font déjà l’objet d’une mesure d’interdiction de sortie du territoire (IST).

Marchés fictifs. Le second dossier concernant un ex-ministre des Travaux publics remonte en 2013 – 2014. Il s’agirait d’un cas de versement suspect par cinq entreprises attributaires de marchés. Une somme de plus de 700 millions d’Ariary aurait été versée dans le compte du ministre qui a été nommé sénateur du temps du régime HVM. Pour sa part, un ancien Gouverneur de Province qui a occupé le poste de ministre des Postes et des Télécommunications, est poursuivi pour son éventuelle implication dans une affaire de détournement de plus de cinq milliards neuf cent millions d’Ariary. Le dossier concernerait des marchés fictifs dans l’acquisition de matériels informatiques. Le ministre impliqué dans cette affaire a déjà pris la fuite et vit depuis quelques mois son deuxième exil en France. Les dossiers relatifs à ces trois affaires ont déjà été transmis par le Bureau Indépendant Anti-Corruption auprès de la Haute Cour de Justice, et vont être traités comme priorités au niveau de cette juridiction. Histoire à suivre.

Davis R

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