Cité universitaire : La population d’Ankatso 2 se révolte
Un violent affrontement a eu lieu hier à la cité universitaire d’Ambohipo. Les étudiants ont bloqué la circulation.
Journée agitée. Les habitants d’Ambohipo ont été pris en otage hier matin. Les étudiants vivant dans les cités universitaires d’Ambohipo ont envahi la rue à trois chemins en brandissant une banderole et brûlant des pneus. Comme les étudiants bloquaient complètement la circulation toute la matinée, les forces de l’ordre se sont intervenues en début d’après-midi. Un violent affrontement a eu lieu. Un étudiant
est retenu à Betongolo avec celui d’Ankatso 1 selon la gendarmerie nationale. Les étudiants se sont retirés dans leurs foyers. Suite à des rafales de pierres, les forces de l’ordre ont répondu par des
lancements massifs de lacrymogènes. Ils ont même décidé de franchir la cité universitaire. La cité dégageait des fumées de lacrymogènes.
Jusqu’au soir, Ambohipo est devenu inaccessible. Les habitants qui devaient rejoindre leur foyer ont été bloqués. Deux barrages ont été mis en place par les forces de l’ordre, l’un se situait à Ambolokandrina et l’autre à Ambohipo. « La rue passant par Ankatso est bloquée. Nous avons pris la rue vers Ambanidia pour arriver à Ambohipo. Il y avait un barrage sur l’arrêt Akondro.Les bus s’arrêtaient sur les trois chemins. Vers 20h, nous avons contourné la rue vers Mahazo. Un barrage se dressait sur la cité vers Monja Roindefo. Heureusement que le barrage a été levée vers 21h15 », raconte une habitante d’Ambohipo.
Les étudiants refusent de déménager au mois de mars. « Les présidents des associations des étudiants nous ont rapporté que nous devons quitter la cité universitaire en mars. Les infrastructures seront réhabilitées. Après cette réhabilitation, les étudiants doivent envoyer des demandes. Ceux qui seront validés pourront y habiter, le reste ne sera pas considéré. Nous avons demandé à discuter plus clairement de ce problème mais pas de réponse favorable. Si le ministère de l’Enseignement supérieur veut assainir la cité universitaire, il faudrait détecter les personnes qui ne devraient pas bénéficierde ces maisons. Il ne doit pas nous chasser de nos blocs», explique Sedera, un des manifestants.
D’après Jean Claude Razaranaina, secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, les manifestants ont menti à ce propos. « Nous n’avons jamais mentionné dechasser les étudiants de leur maison. Les étudiants réclament la réduction de loyer. Nous avons demandé à montrer les quittances de paiement. La plupart d’entre eux n’en avaient pas. Mais au fond, cette manifestation a
été incitée par le syndicat des enseignants chercheurs », souligne-t-il.