• Cours de change
  • 5118.59 AR
  • |
  • $4432.44 AR
Image
Nationale

Christian Ntsay : « La décentralisation est une obligation »

18/12/2019 02:42 © Moov

Selon le Premier ministre, l’Etat mise sur la décentralisation pour un développement harmonieux du pays. Pour ce faire, il met en exergue le transfert de pouvoir, de moyens et de compétences.


La décentralisation n’est plus une option, c’est une obligation. Ces mots sont de Christian Ntsay, Premier ministre, dans son discours prononcé à l’ouverture d’un atelier portant sur la relance du processus de décentralisation, hier, au Carlton, Anosy. 
La prise de parole du chef du gouvernement a sonné comme un plaidoyer sur les bienfaits de la décentralisation et son importance dans la quête « d’une émergence réussie et équilibrée du pays ». À l’entendre, l’État attend des participants à l’atelier du Carlton, qui sera clos aujourd’hui, qu’ils tracent le chemin qui pourrait amener rapidement à cet objectif. 
En attendant l’issue des échanges à Anosy, le locataire de Mahazoarivo qui a déclaré « la décentralisation est une vision, un objectif, une méthode de travail et une organisation », a mis en avant la vision étatique sur le sujet. Il s’agit, selon lui, d’un transfert de pouvoir, de moyens et de compétences pour une autonomie et la responsabilisation des Collectivités territoriales décentralisées. 
« Le but de la décentralisation est de pouvoir apporter des solutions aux problèmes et défis dans tous les secteurs, sur tout le territoire », a indiqué le Premier ministre. Parlant de la précarité dans laquelle se trouvent encore plusieurs CTD, il a ajouté, « si pareille situation persiste, c’est que nos actions n’aboutissent pas encore au développement tant escompté ». 
Dans son plaidoyer pour la décentralisation, celui que la Constitution désigne également, comme étant le chef de l’administration, a mis l’accent sur les régions. Il a notamment, défendu « la nomination », des gouverneurs, qu’il présente comme une initiative visant à donner plus de pouvoir aux responsables régionaux. 
À s’en tenir aux propos du chef du gouvernement donc, les gouverneurs auraient un pouvoir décisionnaire sur les questions d’ordre régional. C’est à lui, également, que revient la gestion de l’enveloppe et du matériel mis à disposition par l’Etat central aux régions. 
Christian Ntsay a souligné le fait que le projet de loi de finances 2020, prévoit 5 milliards ariary pour chaque région.
« Il faut affecter une partie du budget de l’Etat aux Collectivités territoriales décentralisées si nous voulons répondre rapidement aux besoins et défis locaux », a plaidé le Premier ministre, en ajoutant, « nous nous attendons à ce que ce budget soit utilisé à bon escient ». Il a ajouté que « cela démontre la volonté de l’État à procéder à une décentralisation effective sans même attendre des aménagements légaux ». 
Avant qu’elle ait été adoubée par la Haute cour constitutionnelle (HCC), il y a quelques jours, la nomination des gouverneurs a été contestée par une partie de l’opinion publique estimant qu’il s’agit d’un acte anticonstitutionnel. Selon des sources parlementaires, des aménagements d’ordre légal et règlementaire seraient, du reste, nécessaires pour permettre aux gouverneurs d’avoir les prérogatives nécessaires à l’usage du budget régional. 
Dans son plaidoyer en faveur de la décentralisation, le Premier ministre Ntsay a, toutefois, omis d’aborder un point qui s’avère essentiel. L’élection des personnes à la tête des collectivités territoriales décentralisées. 
Qu’importe le titre, la décentralisation effective implique, aussi, que celui ou celle à la tête de l’Exécutif d’un CTD soit élu et que ses actions soient balisées par un conseil composé de personnes élues, également. Pour l’heure, onze régions sont dirigées par onze gouverneurs désignés.

 

Lire la suite

Articles Similaires