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Nationale

Mariage précoce - Une mineure sauvée du calvaire de mariage arrangé

19/12/2019 11:35 © Moov

Des parents ont accepté 200 000 ariary et un broutard pour marier leur fille de 14 ans avec un homme de 30 ans, à Antsiranana II. L’enfant a été récupéré.


M.S se marie à plus jeune âge. Le samedi 14 décembre, dans la commune rurale de Mahavanona, district d’Antsiranana II, elle a été achetée pour 200 000 ariary accompagnés d’un broutard, alors qu’elle n’a que 14 ans. Son époux a 30 ans. Ce dernier l’a amenée chez lui, au bled, juste après l’accord entre parents. Informé de son aventure, des gendarmes et des membres du Réseau de protection de l’enfant (RPE), en collaboration avec le délégué de la population d’Antsiranana, se sont inopinément rendus chez eux, mardi, pour la tirer d’affaire.
Elle a immédiatement été prise en charge par les médecins pour un examen médical. D’après les informations recueillies, elle aurait eu des rapports sexuels avec le trentenaire dès son arrivée à la campagne.

Indigné par cette situation, le RPE ne voudra plus la confier à ses parents. « La fillette nous a expliqué que sa mère et son père n’arrivent plus à assurer ses frais de scolarité. C’est la simple raison pour laquelle ils l’ont forcée à se marier avec cet homme. Ce qui est réellement contre sa volonté », relate un membre du RPE. « Les gendarmes ont embarqué les parents et les beaux-parents. Le juge des enfants a procédé à leur interrogatoire mardi après-midi. Pour le moment, la mineure est admise dans un orphelinat, mais nous ferons de notre mieux pour l’envoyer de nouveau à l’école, qui est son souhait le plus cher », poursuit le même interlocuteur.

Mis en examen par le juge, les parents ont reconnu avoir imposé à leur fille ce mariage. Ils ont, par la suite, été transférés à la section des recherches criminelles de la gendarmerie où ils ont été retenus pendant quarante-huit heures. « Qu’il soit arrangé ou forcé, et même si c’est une pratique courante dans certaines régions, cela constitue une violation des droits fondamentaux de l’enfant », rappelle le RPE.

« En réalité, cet enfant étudiait auparavant à Nosy Be et habitait chez sa tante avec qui elle reste toujours en contact. Sa mère et son père lui avaient dit de rentrer, sans qu’elle ne se rende compte de ce qui l’attendait. C’était sa tante qui a appris de ses nouvelles. Elle s’est diligentée à Antsiranana, pour se renseigner encore plus auprès du délégué de la population sur ce qui lui est exactement arrivé », explique un magistrat informé de cette affaire. Les responsables de ce mariage arrangé seront convoqués si les enquêteurs auront encore besoin d’eux, comme l’a indiqué un officier supérieur à la compagnie de la gendarmerie d’Antsiranana.

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