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Gouvernement - L'heure de vérité sonne pour les ministres

23/12/2019 03:40 © Moov

Le moment est incontournable quant aux évaluations des ministres qui composent le gouvernement Christian Ntsay. Le contrat-programme d’un an donné par le président de la République touche à son terme d’ici peu.


Un mois. C’est le temps qui reste à tous les mem­bres de l’Exécutif pour accomplir leur mission dans le contrat-programme donné par le président de la Répu­blique Andry Rajoelina. 
Les vingt ministres en activité, ceux qui poursuivent leur mission après le limogeage de Vonjy Andria­manga, ministre de l’Energie, de l’eau et des hydrocarbures, et la démission de Naina Andriantsitohaina, vont passer à l’examen final. Juste la précision sur la date revient à l’appréciation de l’Exécutif si les évaluations auront lieu avant ou après le 24 janvier 2020. 

Le remaniement gouvernemental figure parmi les grands évènements en perspective dès le début de l’année 2020. Face aux divers foyers de tensions traversés par le gouvernement Christian Ntsay, la situation amène certains observateurs à penser que certains ministres risqueraient de s’exposer à un remplacement lors du remaniement.

Le démarrage du projet Tanamasoandro a suscité des agitations chez les propriétaires concernés à Ambohitrimanjaka. Le retard sur la mise en œuvre du projet qui touche le ministère de l’Aménagement du territoire a entravé la vitesse de développement initié par le président de la République. 

Sur le plan social, le problème de la pénurie des carburants, durant plusieurs jours dans la capitale, a été la plus marquante. Le dysfonctionnement de ravitaillement à la pompe au détriment des milliers de consommateurs a assombri l’image du ministère de l’Énergie dont la contrepartie a coûté le fauteuil du ministre responsable et que le poste demeure vide jusqu’à présent. 

En outre, le problème de délestage et de coupure d’eau continue de plomber le quotidien de la population jusqu’à présent. Un lourd fardeau pour ce département qui gagnerait à être scindé en deux au prochain remaniement.

Dans le domaine de l’édu­cation, la fuite des sujets à l’examen de baccalauréat relève d’un dossier délicat pour le ministère titulaire. La situation a été maitrisée suite à des mesures strictes mais l’image a détérioré le processus de l’examen pour l’année 2019. La baisse du niveau des élèves matérialisée par un faible taux de réussite aux examens est également à mettre dans le passif de ce département. 
Il en est de même pour les manifestations syndicale et estudiantine au niveau de l’enseignement supérieur. Les conséquences ont failli engendrer des dégâts dans les universités publiques. Cependant, après les dialogues, la situation semble toutefois revenir à la normale ces derniers temps.


Du côté du ministère de la Justice, la réalisation du projet annoncé par le président de la République sur la justice foraine est retardée. Alors que les justiciables ont été avisés sur le lancement de la procédure du traitement des dossiers sur les délits mineurs, la faisa­bilité de la démarche n’a pas été, toutefois, publiée. Nombreux sont encore les difficultés qui impliquent d’autres ministères selon les résultats escomptés dans le contrat-programme. 

Sur le plan environnemental, les feux de brousses, dont sont victimes certaines aires protégées comme Ankarafantsika où Menabe Antimena ont montré les limites de ce département. Plusieurs millions d’hectares de forêts ont disparu. Ces temps-ci, le gouvernement a fait face à la gestion des problèmes qui semblent être résolus. 
C’est le cas du kidnapping qui refait surface après des mois de silence. Sur le plan économique, le débat sur le code minier suscite également des réactions qui ne se limitent d’ailleurs plus au niveau des opérateurs. Il s’étend au niveau institutionnel. 

La feuille de route qui a duré une année imposée par Andry Rajoelina s’achève le 24 janvier 2020. Les évaluations attendront les minis­tres dont les points de sélec­tion ont déjà été annoncés dès leur nomination. La grande ligne s’est plutôt fondée sur la mise en œuvre de la Politique générale de l’État. 

Avec une mission axée sur la culture des résultats pour chaque département ministériel, Andry Rajoelina leur a recommandé de se munir d’un esprit de combattant afin d’avancer à grande vitesse. Les évaluations permettront de savoir ceux qui vont rester à leur poste ou ceux qui seront remerciés.

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