Ichiro Ogasawara : « Il faut un cadre juridique stable pour le secteur minier »
À la veille de son départ définitif du pays, l’ambassadeur du Japon, Ichiro Ogasawara, a rencontré la presse. À cette occasion, il a souligné que le secteur minier, dont le Japon est un grand investisseur à travers Ambatovy, a besoin d’un cadre juridique stable pour profiter aux investisseurs et au pays.
De l’assurance pour les investissements. Dans sa carrière de diplomate, il a occupé pour la première fois le poste d’ambassadeur une fois arrivé à Madagascar. s arrivé à Madagascar. Il s’agit d’Ichiro Ogasawara, ambassadeur du Japon, actuellement, en fin de mission. Il rejoindra Tokyo, la capitale japonaise pour ensuite occuper une fonction à Genève après avoir déjà servi à Paris, à Vienne avant de venir à Madagascar en Juillet 2016 . Lors d’une rencontre à l’ambassade du Japon à Ivandry, Ichiro Ogasawara accepte de livrer son constat sur l’économie nationale et l’avenir du secteur minier.
« Les richesses naturelles appartiennent effectivement à la population malgache. Afin d’accélérer la valorisation de ces ressources, il est nécessaire de solliciter les investisseurs étrangers » , affirm Ichiro Ogasawara. Une vingtaine d’opérateurs japonais sont en activité dans la Grande île. D’après le diplomate japonais, quatre ressortissants de son pays travaillent dans le cadre de l’extension du Port de Toamasina.
« Davantage d’investisseurs pourront venir à condition qu’il y ait un cadre juridique stable. S’agissant du secteur minier, les investisseurs sont prêts mais ils attendent l’existence du nouveau code minier étant donné que la refonte de la législation minière actuelle est attendue déjà qu’elle a démarré depuis six ans environ, depuis le mandat du régime précédent », d ’après Ichiro Ogasawara.
« On ne peut pas imaginer un changement des règles du jeu à chaque fois. D’une manière simple, une stabilité est nécessaire. Il faut un cadre juridique stable pour le long terme pour rassurer les investisseurs miniers », selon toujours Ichiro Ogasawara. L’exploitation de nickel et de cobalt par Ambatovy constitue le plus grand gisement où des intérêts japonais sont en jeu. La plus grande partie des exportations de Madagascar vers le Japon est jusque-là composée des produits d’Ambatovy . « Il y a les prix des matières premières qu’il faut penser à l’échelle globale », soutient l’ambassadeur quand on lui a interrogé sur la rentabilité des investissements étrangers dans le secteur extractif. La moitié des investissements directs étrangers à Madagascar est représentée par l’exploitation d’Ambatovy qui continue à enregistrer pourtant « une perte assez importante », selon les propres termes du diplomate Ichiro Ogasawara. Il affirme toutefois être témoin de l’existence de l’État de droit et de la démocratie à Madagascar. Il garde en mémoire « le passage paisible du pouvoir des mains d’un Président élu vers les mains d’un autre nouvellement élu cette année ».
Le Japon continue à raffermir ses liens avec Madagascar dont parmi les jalons se trouvent la visite officielle du président Rajaonarimam# pianina et de son épouse au Japon en décembre 2017 et le séjour de l’actuel chef de l’État Andry Rajoelina et de sa femme, toujours au Japon, lors de la participation de Madagascar à la Ticad ou conférence Japon-Afrique au mois d’août dernier. « Accompagner ces chefs d’État malgache » constitue les précieux souvenirs qu’Ichiro Ogasawara garde de sa fonction d’ambassadeur du Japon à Madagascar « Une fois le nouveau code minier finalement élaboré, les investisseurs montreront leur disponibilité », soutient Ichiro Ogasawara. Les investissements japonais à Ambatovy se traduisent par la participation de l’entreprise nipponne Sumi# tomo Corporation au capital en y détenant 47, 7 % des actions. Sumitomo Corpo# ration, désormais premier actionnaire d’Ambatovy, a bénéficié du soutien financier de la JBIC ou Banque japonaise pour la coopération internationale