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Nationale

Groggy après les élections - Le HVM et le TIM tentent de rebondir

26/02/2020 03:22 © Moov

Les deux partis anciennement au pouvoir tentent de se remettre en selle. La reconquête du pouvoir reste dans la ligne de mire des deux formations politiques.


Reprendre du poil de la bête. Tel est l’objectif du « Hery vaovao ho an’i Madagsikara » (HVM), et du « Tiako i Madagasikara » (TIM). Après des rendez-vous électoraux ratés et éprouvants, les deux anciens partis présidentiels tentent de se remettre à flot.

S’alignant tous les deux dans l’opposition, le HVM et le TIM essaient de remobiliser leurs troupes. L’objectif est d’ être d’attaque pour la prochaine grande échéance électorale. À l’allure où vont les choses, il s’agit de la prochaine élection présidentielle. Dans une interview parue dans l’édition de lundi, Rivo Rakotovao, coordonnateur national du HVM, a affirmé que son parti allait s’aligner à la prochaine élection présidentielle.

Après une année de silence, les Bleus devraient, également, prendre part aux sénatoriales, sauf en cas de scrutin anticipé. L’élection des sénateurs se fait, pourtant, par un suffrage universel indirect. Les maires et les conseillers communaux et municipaux sont, jusqu’ici les seuls à figurer dans la liste des grands électeurs. Prendre part à ce scrutin ne parait pas être une bonne manière de jauger ses forces. Le nombre de siège à pouvoir à la Chambre haute a, d’autant plus, été considérablement réduit.

Pour les Bleus, ce scrutin pourrait surtout, être une manière de marquer sa présence dans l’arène politique. L’état major du TIM ne parle pas d’élection, pour l’instant. Avec des maires et des conseillers municipaux et communaux dans son escarcelle, la formation présidée par Marc Ravalomanana, ancien chef d’État, pourrait tenter de briguer des sièges au Sénat.

Le TIM qui prévoit un rassemblement de ses ténors, aujourd’hui, veut « redynamiser », ses troupes. Le parti compte ainsi, ratisser large et tend la perche à ceux qui se sont démobilisés de ses rangs. La traversée du désert depuis 2009, et les défaites électorales ont périclité le parti. L’omnipotence de Marc Ravalomanana serait, pourtant, l’une des raisons des défections.
Ces derniers temps, cependant, les nouveaux visages au sein de l’instance dirigeante du TIM sont alignés en « frontline ». Cela pourrait être une manière de convaincre les anciens de rentrer au bercail. « Il est peu probable que Marc Ravalo­manana accepte de s’effacer », opine toutefois, un éditorialiste. Le fait qu’il ait nommé les nouveaux membres du bureau national, indique qu’il a toujours une main mise sur son parti. Ses ambitions de reconquérir la présidence de la République ne seraient pas taries, par ailleurs.

Émoussé par la lourde défaite à la dernière élection présidentielle, le principal souci pour le HVM est de rassurer ses troupes. Plusieurs ne sont visiblement, pas parvenus à se remettre de ce traumatisme. Durant une conférence au Carlton Anosy, lundi, Rivo Rakotovao a reconnu que des militants HVM, « ne supportant pas la défaite », ont changé de camp. « D’autres n’osent pas s’affirmer en tant que HVM de crainte des représailles », indique-t-il, cependant.

Autant les Bleus, que le TIM, tous deux veulent réveiller et consolider leurs bases afin d’être fins prêts pour la prochaine bataille présidentielle. D’ici la prochaine présidentielle, les deux formations devront s’atteler à retrouver leur envergure politique d’antan pour peser face aux tenants du pouvoir. Présents à l’Assemblée nationale et au Sénat, le TIM et le HVM pèsent pourtant, difficilement dans les joutes politiques au sein des institutions. Bien que le taux de participation soit faible, les élections communales ont, également, été remportées haut la main par la coalition au pouvoir.

Les discours actuels indiquent qu’une éventuelle alliance n’est pas dans les plans. À chacun son style, les deux partis aujourd’hui d’opposition, misent néanmoins, sur le pilonnage des errances et excès du pouvoir, pour s’illustrer aux regards de l’opinion publique. Les années du TIM et du HVM à la conduite des affaires étatiques ne sont, cependant, pas dénués d’abus et de défaillances. Reste à voir si la stratégie actuelle est la bonne. Il faudra, par ailleurs, faire le bon casting lorsque le rendez-vous électoral arrivera.

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